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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 21:27

Après deux jours, nous avons dû changer de logement car l’hostal Candelaria était complet pour les jours suivants. Nous sommes allés à l’hostal La Rose de l’Atacama qui est tenu par deux français. Marie et son associé Aurélien nous ont très bien reçu et c’était un plaisir de partager quelques jours dans cette bonne ambiance qu’ils ont créée. Ils sont là depuis deux ans maintenant et je souhaite longue vie à leur hostal.

En fait nous étions venus dans cet établissement sur le conseil de Baptiste qui nous avait dit de prendre contact avec Santiago, un guide local. Nous avons appris plus tard que ce dernier vivait maintenant avec Marie. Vous verrez que nous avons créé des liens avec ses deux personnes car le courant passait bien, j’espère que nous garderons ce contact et qu’un jour nous nous reverrons.

Nous avons donc pris Santiago comme guide pour une des plus belles sorties de cette région, le Salar de Tara mais je ne peux pas commencer sans vous parler de ce guide pas comme les autres.

Si dans San Pedro vous croisez un jour un chapeau noir, il y a de grandes chances que dessous il y est Santiago. Sous ce chapeau, vous découvrirez si vous prenez le temps,un personnage avec une histoire peu commune et aussi une personnalité, moitié poète, moitié rebelle.  

Santiago parle le français à la perfection, avec  une élocution et un phrasé très particulier. Il emploit les bons mots et parle distinctement. Son histoire est directement liée à celle de son pays et quand il nous la raconte  il y a de l’émotion. 1973, le général Pinochet arrive au pouvoir, les intellectuels sont faits prisonniers et pour échapper à cela nombreux sont ceux qui fuient le pays. 5000 d’entre eux sont réfugiés politiques en France. Le père de Santiago, Guillermo Atias, était le président des écrivains chiliens, il a lui-même écrit et publié et il était un de ces réfugiés chiliens avec toute sa famille. Santiago avait 6 ans et est resté en France une vingtaine d’années. La France quand il en parle, vous en avait la chair de poule car il lui est très reconnaissant. Après comme je vous ai dit, il est un peu rebelle et il est épris de liberté, il n’est pas d’accord avec tout,  même si c’est son pays d’accueil. Il serait trop long ici de vous raconter dans le détail ce parcours mais je peux vous dire que je ne pense pas oublier Santiago,ici devant une lagune.images-6 0082 Il y a des gens comme ça avec qui j’ai une sorte d’affectif et il fait parti de cela. Il doit écrire son histoire, il me l’a dit, j’espère qu’un jour je l’aurais dans les mains.

Nous sommes partis en altitude avec notre  guide, j’avais pris des feuilles de cocaimages-6 8541 avant de monter et aussi pendant toute la journée je mâchouillais ces dernières. C’est à partir de ces feuilles que l’on extrait la cocaïne mais c’est une tradition plus que millénaire pour les peuples de ces pays Andins qui doivent vivre et fournir des efforts en altitude. La mastication aide à respirer et aussi favorise la circulation de sang, elle augmente les globules rouges et permet de faire des efforts et de lutter contre la fatigue. Pour ma part cela m’a fait du bien et je continuerais d’en prendre tant que nous serons au dessus 3000 mètres.

Nous voilà parti pour les hauteurs, nous voulions aller sur le toit du monde et bien en route…

Le GPS affichait 4827 mètres,images-6 0071 nous étions bien sur le toit du monde, pas vraiment en haut mais quand même au dessus du Mont Blanc. Nous ne sommes pas malade et c’est une belle révélation pour nous, cela veut dire que nous avons notre passeport pour l’altitude et que nous pourrons aller en Bolivie, c'est-à-dire au-delà 5000 mètres.

Alors bien entendu il ne faut pas faire n’importe quoi à ces altitudes, pas de gestes brusques n’y d’effort, marcher lentement et ne pas s’empresser, sans quoi nous sommes vite rappelé à l’ordre. La tète se met à tourner et l’on peut perdre connaissance.

Tout au long du trajet Santiago nous a expliqué la vie dans ces contrées d’altitude, la vie des atacamiens, de la faune et de la flore. Plus nous montions et plus la végétation se faisait rareimages-6 0076 jusqu’à pratiquement disparaitre au-delà 4500 mètre. C’est pourtant à ces hauteurs que vivent les vicuña (se prononce vicugna),images-6 8286 quelques oiseaux comme la mouette des Andes et aussi le renard du désert. Les vicuña sont un peu entre le chameau et le lama, je les trouve plus élégant que ces derniers. Ils sont plus fins et leur allure pour se déplacer est plus harmonieuse. Ils sont maintenant protégés car leurs fourrure est de qualité supérieure à celle des lamas et ils étaient attrapés pour cela. Seulement un vicuña sans sa laine est comme un hérisson sans ses pics, le premier est vulnérable au froid et le second aux prédateurs.

Ce qui est  impressionnant sur le toit du monde, c’est qu’il est très vaste, l’altiplano est une grande étendu à plus de 4000 mètres ou il y a des lagunes,images-6 0069 des formations rocheusesimages-6 0109, de grandes étendues désertiques, c’est l’immensité.images-6 0092 De cette dernière émergent tous les volcans de la cordillère, ici le maitre est le Licancabur, 5916 mètres. On le voit de partout, il est sur tous les panoramas, majestueux  il est sur deux pays, le Chili et la Bolivie. Nous avons roulé dans cette immensité et je dois bien dire qu’il faut vraiment du métier pour ce déplacer dans ces montagnes , bravo à notre conducteur, il naviguait à vue et ce n’était pas facile. Souvent il devait s’arrêter, mettre le 4X4 face au vent et attendre un peu que le moteur refroidisse.

Coté paysages c’est grandiose,images-6 8236 entre les colonnes de pierres,images-6 8197 les moais de Taraimages-6 8152 ,vous pouvez voir notre guide au pied de cette formation et de là mesurer sa hauteur.Les lagunes aux couleurs changeantesimages-6 0079 et ce salar de Tara, tout ici nous images-6 8141ramène à la petitesse de l’homme devant la nature,images-6 8133 du moins c’est ce que j’ai ressenti. Ce qui m’a également marqué, c’est la virginité des paysages, ils ne sont pas souillés par les hommes car peu de monde vient sur ces flancs de volcans et encore moins sur ces lagunes colorées. La nature est là devant moi et elle est belle, très belle,images-6 8136 hostile à l’humain c’est vrai mais tellement pure.images-6 0085

Nous sommes redescendus à San Pedro après une journée chargée en émotions et en interrogations tellement nous étions loin de notre quotidien.

Cette journée est inscrite dans ma mémoire, elle est celle de la rencontre d’un homme et aussi celle de la découverte des merveilles de notre planète. Pour moi qui ai la chance d’être un contemplatif je ne peut qu’être heureux de cette sortie sur les hauteurs Andines.images-6 8242  

Bientôt nous quitterons le Chili du nord pour la Bolivie, peut être que nous reviendrons dans ce pays du coté de la Patagonie, je ne sais pas trop car le programme n’est plus établis. C’est  au jour le jour, seul impératif, le 20 février à Ushuaia , un avion qui nous ramènera vers l’Europe via Buenos Aires mais nous ne voulons pas y penser encore.

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 01:49

Cette ville de San Pedro est un oasis dans ce désert d’Atacama qui en comprend quatorze. Avec ses 2500 mètres d’altitude et sa concentration saline, ce désert  est classé comme le plus aride du monde. Sa pluviométrie annuelle est de 0,8mm.

Pour mon voisin René qui fait ses relevés pluviométriques journaliers, je crois qu’il s’ennuierait un peu ici!

Quand nous sommes arrivés ici après une longue route, Anita était plutôt morose et je voyais bien que ce n’était pas le paysage qu’elle attendait. Mais pour ceux qui suivent notre aventure, ils doivent se rappeler qu’à Bira en Indonésie, elle n’était pas enchantée à l’arrivée et elle ne voulait plus partir.  Je me suis dit, attendons de voir la suite…

Cette ville de San Pedro d’Atacama est un lieu très touristique et nous avons la chance d’y être en période creuse car vu le parc hôtelier et d’agences de tours opérators présents, cela laisse présager d’un tout autre aspect de la ville.

La ville a 2000 habitants et son cœur de ville est charmant avec des maisons peintes de blancimages-6 8024 et une belle égliseimages-6 8021 avec son toit en adobe.images-6 8025 La Plaza de Armas  est très agréable, elle est ombragéeimages-6 8026 et de nombreux groupes musicaux viennent s’y produire.

Nous logions à l’hostal Candelaria qui est situé en dehors du centre ville, à 10 minutes à pied. Là c’est un autre aspect de la ville, plus de maisons blanches mais de la terre et des constructions précaires.images-6 8010 Notre chambre était elle aussi en  terre mais nous avions un jardin arboré et nous l’avons bien apprécié.

Les excursions proposées sont nombreuses et variées. Il est difficile de faire un choix et aussi de prendre telle agence plutôt que telle autre. Nous avons donc questionné d’autres touristes et avons choisi en fonction de leurs avis. De toute façon nous ne pouvions pas faire n’importe quel circuit car nous devons nous acclimater à cette altitude avant d’aller plus haut.

Nous avons le premier jour pris tranquillement nos repères dans la ville. Une chance, le marché à lieu une fois par mois et c’était celui là.images-6 8016 Quelques produits locaux d’artisanat, des fruits et légumes et un peu de quincaillerie, pas un gros marché mais une petite animation quand même.

Nous avons effectué une petite marche de 6 kilomètres question de voir comment nous réagissions sous le soleil et à cette altitude. A cette occasion nous avons découvert un petit hameauimages-6 0016-copie-1 avec un nom qui me plait beaucoup,images-6 0013 en plus dans la  prairie ou paissaient les moutons, une petite fille avec des nattesimages-6 8037 m’a fait penser à celle que j’appelle par le nom de ce village et qui se reconnaitra, je l’embrasse affectueusement !

Nous avons pu apprécier aussi le système d’irrigation de cet oasis.images-6 0026 L’eau est précieuse et elle ne doit pas être perdue.

Le lendemain nous sommes partis à la Vallée de la Lune vers 16h. C’est un circuit qui conduit dans les canyonsimages-6 8063 et les formations rocheuses.images-6 0036 En fait ce n’est pas de la roche mais de la terre mélangée avec du sel. Sous l’effet des variations de températures nous entendions les grands rochers  craquer et c’était assez surprenant.images-6 8049 Les couleurs de ces formations changent avec la lumière et cela donne un tableau qui change dans le temps.images-6 8055 Nous sommes ensuite partis visiter la Vallée de la Mort et là oh surprise, qu’est ce que l’on voit…, la lune !images-6 8100 Elle montait tranquillement pendant que le soleil lui de l’autre coté descendait se coucher. C’est pour lui que nous étions venus si tard, pour voir ses derniers rayons  éclairer les montagnes et le désert.images-6-8106.JPG

Après ces quelques jours d’acclimatation, nous allons envisager de prendre de la hauteur, pour voir sur  le toit du monde  si l’air est plus frais….

  

 
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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 01:43

La réponse a été trouvée par Françoise et Claude et je les félicite. Il faut dire que ce couple de français, nous l'avons rencontré au Chili et ils étaient en provenance de Bolivie. Ils avaient donc l'avantage d'avoir une expérience de l'altitude. En tout cas merci à eux d'avoir joués avec nous, ils auront donc un cadeau et une invitation pour le mois de juillet 2012.

En altitude, comme à San Pedro de Acatama, l'eau boue à environs 83°, ce qui fait que si vous laissez votre oeuf que 4 minutes comme normalement pour un oeuf à la coque, et bien il n'est pas cuit. Il faut le laisser une minute supplémentaire environ.

Cette question était tirée de mon expérience car je me suis fait piégé!

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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 12:19

Cela fait quelques temps que je ne vous ai pas mis à l'épreuve de mes questions.

Ce "que za ko" est sous la forme d'une devinette. Voici l'énoncé

"Nous sommes à San Pedro de Atacama, dans la pluspart des guesthouses il y a une cuisine. Nous utilisons cette dernière pour faire notre petit déjeuné de temps en temps. Nous rencontrons un problème qui est d'ordre technique et culinaire, quel est-il?"

Votre réponse doit être complète c'est à dire qu'elle doit prendre en considération le "et" qui est en gras dans le texte. En fait elle devra s'appuyer sur un exemple.

Le gagnant recevra un cadeau comme à l'habitude et une invitation pour le week end des retrouvailles en juillet 2012.

N'oubliez pas, une seule réponse par personne.

Bonne chance à tous !!!! 

 

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 14:59

Je suis  un peu fatigué mais en même temps je voulais vous dire ma pensée du moment.

Tout d’abord si je suis fatigué c’est qu’il y a une raison. Cette dernière  est que pour rejoindre San Pedro de Atacama d’où je vous écris et bien nous avons mis 26h ! Et oui, parti de Vicuna à 15h le dimanche et arrivée à 17h le lundi. Les voyages en bus, nous allons pouvoir en faire un roman à la fin de notre voyage !

En fait la durée réelle dans les bus, car nous en avons pris plusieurs, est  de 19h, le reste c’est de l’attente….Anita qui n’est pas patiente n’a pas été désagréable, il faut dire qu’elle était tellement fatiguée, en plus elle avait mal au dos. Un peu de repos ne sera pas de trop.

Le voyage c’est effectué en parti de nuit dans un bus semi camaimages-6 9951 et nous n’avons je pense rien manqué car au petit matin quand j’ai  ouvert le rideau sur les coups de 6h30 et bien ce n’était pas terrible.images-6-9923.JPG Tout d'abord une ville dont je ne connais pas le nom mais qui ne fait pas très envie pour y séjourner.images-6-9906.JPG Puis le soleil à amené sa lumière sur des paysages aridesimages-6-9911.JPG sans un brin de verdure,images-6-9913.JPG normal….c’était le début du désert d’Atacama.

Des étendues à perte de vue avec du sable gris et des cailloux. De temps en temps il y avait un peu de couleur, du jaune,images-6-9916.jpg celui des mines de souffre je pense et aussi du blanc, celui des mines de salpêtre (nitrate).images-6-9931.jpg. Seules quelques tombent éparpillées en bord de route rappellent la présence humaine.images-6-9960.JPG  

Le Chili est un pays qui a des richesses dans son sol, notamment du cuivre, il doit être le deuxième producteur mondial.

Calama est la ville du cuivre car c’est là qu’il y a la plus grosse mine et aussi malheureusement la plus grosse pollution. L’un n’allant pas sans l’autre.

De là nous avons traversé une partie du désert pour rejoindre San Pedro de Acatama. L’itinéraire était tout aussi dénudé mais avec en fond de tableau des montagnes enneigées et sur le ciel d’un bleu pure cela donnait un sentiment d’immensité et de virginité. Pas de photos pour l’instant, cela viendra plus tard.

En fait si je voulais vous écrire ce soir avant de m’endormir c’est que je trouve quand même extraordinaire le progrès des hommes.

Je suis là dans mon lit, dans une chambre en terre images-6-9976.JPGqui est toute petite. Au milieu d’un des plus grands déserts du monde, dans un village lui aussi tout en terre ou les enfants se baignent dans un fosséimages-6-9965.jpg qui canalise l'eau miraculeuse de Andes. Perdu dans cette immensité, à 2400m d’altitude  et vous savez quoi ? Et bien j’ai internet et je vous cause…..ce n’est pas une invention ça !   

    

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 16:02

J’avais du coté de Bira aux Célèbes eu la chance de voir le soleil se lever tous les matins sur la mer, cela m’avait inspiré et j’en avait fait un poème (voir articles Indonésie). Quand ici dans la vallée de L’Elqui j’ai su qu’il y avait un observatoire du soleil, j’ai sauté sur l’occasion. Observer le soleil est très rare, il faut un matériel spécial et c’est ce dont dispose Carlo, un télescope Lunt Solar System de 152mm de diamètre.images-6-7963.JPG Il parait que c’est le seul à avoir ce matériel en tant que particulier.www.observatorios.cl

Nous avons donc regardé le soleil et vu une explosion solaire. C’est quand même impressionnant de regarder cette boule de feu. Les explications en anglais étaient nombreuses mais ma traductrice Anita a vite été dépassée par la technique et la science… J’ai tout de même fait quelques photos à travers le télescope, les explosions solaires sont matérialisées par les cheveux que l’on voit en périphérie du soleil.images-6-7964.jpg  

Pour ne pas faire de jaloux, le soir nous sommes partis observer la lune. Nous avons choisi l’observatoire Del Pangue car il est tenu par un astrophysicien français, Eric. Nous étions que six personnes dont quatre français, Eric a pris les français pour la visite et c’était super intéressant. Cela à durée un peu plus de deux heures et vraiment nous n’avons pas vu le temps passé. L’observatoire est à 17km de Vicuna et perché dans la montagne. Au sommet de cette dernière, pas de pollution lumineuse aux alentours, un 360° parfait. De plus la région se prête vraiment  à l’observation car le ciel est dégagé 320 jours par an. Même la Nasa y a installé ses observatoires.

Eric est astronome, formé à Toulouse, il a travaillé 20 ans dans la recherche et a décidé il ya deux ans de vivre sa passion et son métier ici sur les hauteurs de la vallée d’Elqui. http://www.observatoriodelpangue.blogspot.com/

Il a su se mettre à notre hauteur dans la discussion et nous faire toucher du doigt la profondeur de notre galaxie et même au-delà puisque nous avons observé les nuages de Magellan qui sont en dehors. Bien entendu nous avons observés la lune car elle était présente avec un quartier. Quand elle est pleine il n’y a pas d’observation possible.

Nous avons fait là aussi quelques photos au travers des télescopes,images-6-7988.JPG mais pas du plus puissant car mon appareil photo ne s'adaptait pas à ce dernier.

Nous avons observé des nuages d’étoiles plus ou moins loin dans la profondeur et aussi dans le temps puisque l’on parle d’années lumière pour exprimer les distances.

Nos planète Venus, Mercure et Jupiter étaient là, à notre portée.

Vraiment je tiens à remercier Eric qui nous a fait passer une agréable soirée avec les étoiles.

Anita c’est un peu trompée en disant que le soleil images-6-7965.JPGavait rencontré la luneimages-6-7987.JPG mais ce jour là nous avons rencontré les deux et c’était magique…   

 

   

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 22:33

Nous sommes partis de Valparaiso le lundi 31 octobre pour aller plus au nord dans l’espoir de trouver un peu plus de chaleur. Direction La Serena.  Sept heures de bus, mais assez confortable, le système de bus fonctionne bien et ils partent à l’heure (c'est-à-dire les bus longues distances). La Serena est au bord du Pacifique, mais c’est très décevant, aucun attrait dans la ville, même avec ses vingt neuf églisesimages-6-9672.JPG la plage, c'est pas mieux.images-6-9678.JPG Par contre nous avions fait une halte à Coquimbo avec le bus avant d’arriver à la Serena et on avait aperçu des colonies de pélicans sur le bord de mer,images-6-7900.JPG nous sommes donc revenu les voir et c’était super,images-6-7925.JPG des centaines de pélicans alignés sur la promenade, pêchant dans l’océan avec des mouettes et surprise des lions de mer également.images-6-7956.JPG Nous avons vu passer au bord ce qu’on pensait être un phoque (mais finalement donc lion de mer) et nous étions tout contents.images-6-7894.JPG Effectivement un peu plus loin il y en avait plein qui sortaient sur les pierres. La raison pour laquelle les oiseaux et les lions de mer sont si nombreux ici est que c’est un port de pêche et le marché de poisson se trouve sur la promenade avec ses petits restaurants et tous les déchets de poissons sont jetés à la mer en fin de journée.

C’est vraiment magnifique de voir les lions de mer faire les beaux pour avoir du poisson et se chamailler entre eux et finalement ils recrachent le poisson parce qu’ils ne veulent pas des têtes et des queux mais le filet ! Ils font les difficiles. De toute façon ils sont capables de pêcher eux même ce dont ils ont besoin.

 

Comme il faisait toujours trop froid pour nous à la Serena et de toute façon il n’y avait rien à faire nous avons pris le bus local pour se déplacer de 70 km vers l’intérieur des terres vers un petit village appelé Vicuna. Et là surprise, tempête de ciel bleu, au moins dix degrés de plus. Ça s’explique apparemment par la précordillère qui arrête les nuages, donc dès qu’on dépasse un col on a du beau temps. Le paysage est très particulier ici, nous sommes entourés par des montagnes pelées avec des vallées très vertes avec de grandes vignes.images-6-9773.JPG Ici on fabrique le Pisco, une eau de vie locale. C’est la rivière Elqui qui traverse la vallée, elle n’est pourtant pas très rempli, mais on ne manque pas d’eau. L’ensoleillement est de 320 jours par an, que 10 jours de pluie au mois de juin, juillet, mais en continu et assez pour remplir les nappes pour l’année on nous a dit. Vicuna est une petite ville tranquille avec des petites maisons modestesimages-6-9710.JPG alignées se tenant toutes dans des routes quadrillées. Les rues sont toujours désertes,images-6-9766.JPG on se demande où sont les gens. La Plaça desArmas (toutes les places s’appellent comme ça au Chili) a son charme avec des bancs partout,images-6-9757.JPG l’égliseimages-6-9748.JPG et la tour de l’horloge en boisimages-6-9738.JPG du début du 20ème siècle. Les gens sont vraiment très gentils et nous sommes dans un hôstal (Donda Rita) très bien, tenu par une allemande (ça fait le troisième hôstal tenu par des allemands). Nous pouvons utiliser la cuisine,images-6-9886.JPG il y a une salle à manger commune. La déco est faite de napperons crochetés et bibelots partout. Nous avons l’ impression d’être en visite chez notre grand-mère.images-6-9888.JPG C’est très chaleureux et agréable. Dans le jardin il y a une petite piscine (je me trouve au bord en train de vous écrire pendant que Pascal lit le « lonely » sur un banc à l’ombre).images-6-9750.JPG Nous sommes tellement bien chez nous que nous sommes restés 4 jours. La région ici est connue pour son ciel clair qui n’est pas pollué par des lumières de la ville. On peut donc y observer les étoiles, la lune et le soleil à la perfection. Il y a que 6 ou 8  endroits dans le monde comme cela. Pascal vous racontera ces visites. A part cela nous avons rien fait de bien spécial ici. Nous avons pris le bus pour visiter une distillerie de Pisco,images-6-7993.JPG mais  il n’y avait pas vraiment de visite guidée. En tout cas ça nous a permis de faire du stop, nous sommes montés dans la beine du véhicule, ça nous rappelait l’Asie. Nous nous sommes arrêtés dans le village de Gabriella Mistral,images-6-9879.jpg une grande poétesse de Chili du début du 20ème, prix Nobel de la littérature comme Pablo Nureda dont elle fut la maitresse d'écoleimages-6 7996 (tu connais ses poèmes Françoise ?).  Et puis nous avons fait une balade sur les collines, il n’y a rien qui y pousse à part des cactusimages-6-9790.JPGassez grandimages-6-9793.JPG et très beaux,images-6-9785.JPG certains étaient en fleur.images-6-9791.JPG Ce qui était magnifique par contre est que nous avons vu arriver un Caballero sur un cheval blanc,images-6-7970.jpg tout comme dans un film. Le chapeau sur la tête, des éperons,images-6-7976.JPG une fière allure sur son cheval majestueux.images-6-7980.jpg  Ça donnait un air magique.

Bon demain on reprend le bus de nuit, départ à 18.00 heures, arrivé à St Pedro d’Atacama le lendemain à 9.30. C’est plus au nord, à suivre donc. Mais avant Pascal vous racontera comment la lune et le soleil se sont quand même rencontrés.   

Anita

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 22:53

Ce que je peux vous dire de cette ville, c’est qu’il faut du mollet pour la visiter.images-6 7823

Elle est toute en hauteur,images-6 7795 de collines en collines et d’escaliersimages-6 7792 en escaliers.images-6 9593 Elle est classée Unesco car elle a du charme et surtout plus d’une dizaine de funiculaires datant de la fin du XIX siècle.images-6 9601 Ces funiculairesimages-6-9628.JPG sont très utilisés par les habitants car ils dispensent d’un peu de fatigue.

Cette ville avait un port très important avant la construction du canal de Panama. Elle a connu des heures de gloire et une activité florissante du temps de la recherche de l’or. Son port est encore utiliséimages-6-9633.JPG pour le commerceimages-6-9615.JPG et les bateaux de croisière viennent y mouiller. Laimages-6 7797 marine est toujours bien présente dans la ville.

Son classement en 2003 au patrimoine mondial a boosté le secteur touristique.               

Comme le titre de l’article l’indique, elle est très colorée.images-6 9612 Les maisons sont toutes en couleursimages-6 7781 soit vives, soit pastel, du moins le temps les a rendues ainsi. Les dessins et tagsimages-6 7840 sur les murs sont aussi ici bien présents.

Les habitations sont souvent très simples de construction, du torchis entre des colombages et le tout recouvert de tôles peintes.images-6 7846 Il y a aussi beaucoup de pauvreté et parfois on se demande comment tout cela tient debout. Le dernier tremblement de terre en a secoué quelqu'une mais il ne faudrait pas que ça bouge trop de nouveau.images-6 7844 D’ailleurs nous logeons aussi dans une maison perchée, celle qui est en bleu turquoise sur la photo.images-6 9654 Une chambre très petite avec lit superposé, normal, ici tout est superposé !

Cet hostal  Portobello était très sympa et l’accueil de Catalina et Santiago était super. Ils vont quitter le Chili, leur pays, pour aller en décembre ouvrir un restaurant à Berlin, je leurs souhaite bonne chance.

Dans notre balade de découverte de la ville nous avons quand même déjoué une embuscade que nous tendaient deux voleurs(en bas sur la photo).images-6 7791 Je les avais repérés car ils nous suivaient à distance depuis plusieurs minutes. Dans cette ville qui monte et descend, il y a plein de petites rues et c’est assez facile de s’isoler en allant prendre une photo. Depuis le vol de Santiago je suis plus méfiant et  cela nous a surement servi  à éviter un braquage.

Tiens ici un chat sur le mur,images-6 7790 mes pensées vont directement vers Popinée et Cagou, ils me manquent un peu !

Baptiste était à Valparaiso pour deux jours et nous a suivi dans la visite de la maison du poète Pablo Neruda,ici avecimages-6 9583 Anita, qui elle aussi est bien perchée.images-6 7771 Ce célèbre poète a vécu en France pendant deux ans c’est au cours de ces deux années qu’il reçu le prix Nobel. Il  s’est investi dans la politique de son pays avec des opinions très engagées, ancrées à gauche. Sa vie est intimement  liée à l’histoire de son pays.

images-6 9623Il disait de sa ville «Valparaiso, comme tu es inconséquente…., tu n’as pas peigné tes cheveux, tu n’as jamais le temps de t’habiller, tu t’es toujours laissé surprendre par la vie » 

Pour ma part j’aime sa poésie et je vous soumets un de ces poèmes qui me parle :

 

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.

Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu

Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés

Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés.

Vis maintenant !

Risque-toi aujourd'hui !

Agis tout de suite!

Ne te laisse pas mourir lentement !

Ne te prive pas d'être heureux !

 

Pablo NERUDA

 

 

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 16:00

Nous sommes arrivés dans la capitale par une journée ensoleillée et je pense que cela donne une meilleure  impression de la ville. En effet Santiago est encaissée entre les montagnes et c’est une ville assez sombre qui en plus est pas mal polluée.images-6 9481

La première journée a été fatigante à cause du décalage horaire important et nous mettons un peu de temps à nous habituer au nouveau rythme.

Nous sommes arrivés dans le même  avion que Baptiste et nous avons fait quelques sorties avec lui

Oui mais qui est Baptiste ?images-6-9584.JPG Et bien c’est un français que j’ai rencontré à l’Eden Parc lors de la demi-finale de rugby. En discutant avec lui il me dit qu’il prend le même avion que nous et en plus il va faire un peu le même circuit Chili/Argentine/Bolivie, ce qui fait que nous sommes surement appelés à nous rencontrés. Il fait un tour du monde depuis 8 mois et termine vers Noel.

Nous logeons dans le quartier Bellevista qui est agréable et assez calme. C’est un endroit ou il y a beaucoup de tagsimages-6 9542 et dessins sur les maisons.images-6 9543 Cela donne de la couleur et un coté artistique sur des bâtiments qui le plus souvent sont très quelconques.images-6 9556 Les taggueurs images-6 9549sont de vrais artistes qui avec quelques bombes de peinturesimages-6 9547 transforment une simple porte en un décor de film,images-6 9553 c’est très original souvent et il y a de la création. Un peu plus loin se trouve les rues animées avec les restaurants et l’animation nocturne (y compris les voleurs…)

Comme je vous l’ai dit la ville est assez sombre et les édifices bien entretenusimages-6 9501 et blancs sont peu nombreux.images-6 9497 La cathédrale n’est pas très jolie sur sa face avant,images-6-9505-copie-1.JPG son intérieur est néanmoins pas mal.

Dans les rues les gens jouent aux échecs,images-6 9518 aux damesimages-6 9540 ou aux cartes. Cela donne une bonne ambiance car nous avons l’impression que les gens prennent le temps de vivre.

Certains donnent la « bonne parole » dans la rue,images-6 9522 d’autres tirent les cartes pour prédire l’avenir.images-6 9517 Chacun a sa façon pour espérer une vie meilleure.

La population est très  agréable et serviable, de plus ce sont des gens qui communiquent facilement et qui s’entraident. C’est très bizarre de dire cela parce qu'en même temps il y a un climat d’insécurité car les gens nous conseillent toujours de faire attention à nos sacs.

Les chiliens sont revendicateurs et savent que « la libertad » a un prix. Ils manifestent souvent et en ce moment c’est pour la gratuité des études. Etudier coûte ici très chère et cela dure depuis déjà longtemps. Les jeunes sont obligés de faire de gros emprunts pour poursuivre leurs études. D’autres devant la cathédrale manifestent pour la défense des animaux,images-6 9530 cause très noble !

Le rythme des repas est ici comme de l’autre coté des Pyrénées,  le déjeuné se prend entre 14 et 16 h et le diner après 20h. J’aime bien ces horaires qui sont d’ailleurs très souples. 

Nous avons commencé à goûter quelques vins chilienimages-6 9514 et il y a de bonnes surprises mais j’en reparlerais une autre fois.

Cette première approche d’un pays sud américain me laisse un peu interrogatif et en même temps me procure le désir de mieux connaître et m’imprégner de cette vie hispanique. Pour cela il faudra vraiment faire des efforts pour parler l’espagnol  mais nous avons l’impression que nous ne pouvons plus apprendre, nous oublions vite ….nos cerveaux se ramolliraient-ils ?

Ici à Santiago c'est le printemps, les fraises sont bonnesimages-6 9499 mais ne rivalisent pas avec celles du Périgord!

Adios

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 00:33

Je vous avais dit que j'avais une bonne première impression de Santiago, que les gens étaient sympas. C'est vrai qu'ils le sont mais le problème est qu'il y a aussi pas mal de vermine. Nous le savions car sur les forums il y avait des avertissements mais cela n'a pas empêché que nous nous sommes fait volés.

Argent et carte de crédit dans le sac d'Anita pendant que nous mangions. Du coup c'est moins cool car nous sommes maintenant aux aguets. C'est dommage car l'ambiance générale est plutôt bonne mais nous avons pris un petit coup au moral.

Demain nous partons pour Valparaiso qui est une ville touristique puisque classée Unesco. Nous serons certainement en "zone à risque" et il faudra être vigilant.

Déjà deux continents, Asie et Océanie, de fait et aucun problème mais là, deux jours et déjà ça coince!

 

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