Après une journée et une nuit décevante à Palau Pangkor nous sommes donc repartis à Ipoh.

Une grande ville en grande majorité chinoise, mais intéressante.  Nous commençons  à prendre nos repaires un peu dans ce pays. Il y a moins d’ambiance dans les bus ici.

Pendant le trajet nous avons fait le ramassage scolaire également. On voit bien que nous sommes dans un pays musulman. Les garçons sont habilles en pantalons bleu marine, chemise blanche et cravate, mais les filles ont des jupes bleu clair jusqu’au chevilles, une grande blouse blanche, et un foulard blanc bien fermé sous le menton, pas un cheveu qui dépasse.  Je n’arrive pas trop à m’y faire.  Elles sont souvent jolies et souriantes, mais cet accoutrement ne les arrange pas.

Bref à Ipoh, moins de tout ça, parce que comme j’ai dit c’est majoritairement chinois. Donc partout des endroits où on fait la cuisine ouverte sur la rue, la vaisselle sur le trottoir. Il ne faut pas trop regarder tout ça avec nos normes d’hygiène, sinon on ne mange pas. Pour le moment je suis un peu déçu par la cuisine. Ce n’est pas franchement savoureux. Les satés sont moins bons qu’en Hollande, et franchement, mon nasi est meilleur !

Nous avons bien exploré la ville et trouvé des beaux bâtiments datant de l’époque coloniale anglaise, très bien entretenu. Egalement des vielles maisons (shop house) chinoises. Boutique dessous et maison d’habitation au dessus.  Nous avons visité un temple chinois à quelques km  de la ville. Nous sommes partis en bus. Ce temple est vraiment très particulier. Construit sur un rocher, pleins d’escaliers en montant jusqu’au sommet. Des peintures sur les parois et toutes sortes de bouddhas. Nous avons un peu de mal à comprendre. On ne peut pas dire que c’est très solennel  comme endroit. D’ailleurs en plein milieu du temple il y a des tables et chaises avec des tasses, comme en terrasse… Sur place nous avons fait connaissance avec un malais qui promenait une amie vietnamienne. Il nous a expliqué pleins de choses sur la région et nous a offert de nous ramener en ville dans sa voiture.

En route nous nous sommes arrêtes visité un étang entouré de rochers et nous avons fait un petit tour de bateau. Donc nous arrivons quand même à faire des rencontres intéressantes tout le temps.

Aujourd’hui nous avons pris le train pour l’ile de Penang et la ville de George Town. La première impression est bonne, à suivre donc.

Anita

Nous suivons l'actualité de France, les chinois sont sympas, ils nous informent!

Nous préférons quand même regarder les animaux, eux aussi font des bêtises mais c'est moins grave....

Ci dessous une vielle maison du début du 20ème siècle qui se situe sur les bords de la rivière Kinta à Ipoh.

A l'époque elle s'appelait," Home for Destitute boys".

Par la suite dans les années 1935 elle est devenue une maison pour la jeunesse comme son nom l'indique encore aujourd'hui .

Les jeunes n'y viennent plus, ce sont des anciens qui viennent régulièrement pour faire la même activité que faisait les jeunes.

Mais que fait on vraiment dans cette maison? Une seule réponse, soyez précis et vous rejoindrez Christine et Emmanuel qui ont gagné les deux premiers Que za ko, à moins qu'ils ne gagnent encore......

Et oui, les nuits sont agitées dans le Nature Park de Kuala  Selangor, entre les grenouilles et bêtes de toutes sortes qui font du bruit  jusqu’aux aurores et les singes qui au matin sautent sur le toit, il est difficile de trouver le sommeil. De plus je dois bien avouer que notre ballade de l’après midi ne m’a pas laissé insensible.

Nous sommes partis à pied dans le parc et plus précisément dans la visite de la mangrove.  La mangrove est une bande côtière qui subit la marée et qui est constituée d’arbustes comme des palétuviers par exemple. C’est souvent un endroit difficile à pénétrer pour les hommes car il y a enchevêtrement de racines et beaucoup de boue.Certains y laissent leurs bottes!

C’est avant tout très utile pour toutes les espèces qui y vivent comme les crabes, poisson, oiseaux etc.…

Nous avons vu des poissons amphibies, ils sortent de l’eau et se déplacent dans la boue.

Nous avons rencontré un professeur de l’université de Kuala Lumpur et un scientifique italien. Ils faisaient des prélèvements de crabes et de boue pour surveiller l’évolution de ce milieu si fragile et menacé. Oui menacé car le professeur qui avait  bien la soixantaine nous expliquait qu’auparavant la mangrove allait bien plus profond dans les terres, qu’il y avait trois zones de végétation et que maintenant il n’y en avait plus que deux. Des espèces ont disparu et ne reviendrons plus ! C’est comme ça, les hommes font des aménagements pour les touristes souvent et ils ne mesurent pas les conséquences que cela engendre sur la nature.

La Malaisie est bien un exemple à ne pas suivre, le gouvernement a donné la priorité à l’huile de palme et les palmiers sont maintenant à perte de vue, ou est la diversité des cultures ? il est certain que les palmiers rapportent plus que les palétuviers !

Après en nous enfonçant dans cette mangrove j’ai constaté que le plastique  était partout bien présent, notamment les bouteilles et les emballages apportés par la mer.

Alors pendant que les singes jouaient sur le toit, moi je pensais que finalement nous participons nous aussi à ce phénomène. Nos petits organismes aseptisés ne supportent pas l’eau de ces pays et nous avons tous, les voyageurs au long cours nos bouteilles d’eau minérale dans nos sacs à dos. Bien entendu nous prenons la précaution de les jeter dans une poubelle, mais après…..

Je n’ai pas apporté de solution à mon problème mais j’y réfléchis.

Voilà ce qui fait que parfois je ne dors pas bien....

Cette méga ville de quatre millions d’habitants avec sa périphérie est assez impressionnante pour moi. Toutes ces tours qui s’élancent vers le ciel avec pour but d’être la plus près des étoiles, cela me fait un peu tourner la tète. En même temps c’est fascinant de voir la capacité des hommes à construire de tels édifices. Bien entendu avant il y a eu des cathédrales qui étaient bien plus belles mais c’était souvent sur plusieurs siècles de construction. Dans cette ville que nous découvrons, ce qui est agréable est d’observer la mixité des races, des religions, des cultures…nous sommes tous tellement différents et pourtant nous croisons des regards qui nous disent que nous sommes aussi un peu pareils ! Il y a des mélanges de population mais aussi d’infrastructures, le laid côtoie le beau, la richesse et la luxure partage le terrain avec la pauvreté et la simplicité. Nous nous sommes perdu dans la ville, et à un moment nous étions dans un quartier ou les habitations étaient des cases en bois avec les toits en tôles. Nous étions à coté des tours Pétronas, juste de l’autre coté du Sky Train. Le contraste du modernisme et de l’ancien était frappant. Nous avons visités Chinatown , avec ces commerces ainsi que le Center Market, beaucoup d’artisanat dans ce dernier et quelques antiquités. Nous avons rencontrés Nemo et toute sa famille. Nous leurs avons donné à manger et je peux vous dire

qu’ils avaient faim ! Au début j’étais un peu inquiet quand je les ai vu si affamés mais ensuite cela c’est très bien passé, un bon moment avec ses « docteurs des pieds, les Garras Rufa ». Dans Little India, quartier indien comme son nom l’indique, nous avons assisté le 17 au soir à un grand défilé pour fêter la naissance de Bouddha, le « Poya » dont vous a parlé Anita au Sri Lanka, mais version Malaisienne (ici appelé Wesak). Alors le défilé était vraiment spécial, des chars avec Bouddha bien entendu mais avec plein de lumières, des fleurs en plastique et aussi en vrai, de la couleur en veux tu, en voilà, des personnages sortis de dessins animés japonais…..tout cela avec des processions de personnes qui pour certaines priaient un peu mais pour d’autres était un peu au carnaval ! C’était très bon enfant et cela m’a plu mais je n’ai pas trouvé trop de recueillement à vrai dire, c’était la fête et c’était bien comme ça. Nous avons aussi visité quelques temples indiens et chinois, très différents les un des autres. Kuala Lumpur possède aussi de très belles mosquées que nous n’avons pas visités car les exigences pour les visiter son contraire à notre philosophie de vie. Néanmoins, je dois avouer que l’architecture de ces édifices est très belle et donne un cachet à la vue d’ensemble de la ville. Ce qui est aussi plaisant dans cette ville c’est que l’on peut se restaurer à n’importe quelle heure, il y a partout des popotiers qui préparent sur un coin de trottoir des mixtures. On ne sait pas ce que l’on mange mais souvent c’est bon !!! Si vous constatez une absence d’articles de plusieurs jours, c’est que c’était bon mais indigeste… Nous sommes restés trois jours dans cette ville que nous retrouverons plusieurs fois car c’est un peu la plaque tournante de notre partie Asie. Demain nous reprenons les sacs à dos pour prendre le bus, ce n’est encore pas très clair ou nous devons le prendre, souvent les explications sont confuses. Enfin si tout ce passe bien nous devrions remonter un peu vers Kuala Selangor.

Pascal.

C’est effectivement une ville vivante ici. La vie ne s’arrête jamais. Je vous écris à 1 .30 du matin et on vient juste de manger, les magasins étaient encore ouverts. Les restaurants continuent toute la nuit. Il fait très chaud la journée et humide. Tous les soirs on a un orage avec des pluies torrentielles, qui durent plusieurs heures. Il vaut mieux être à l’abri pendant ce temps là. Aussitôt après il refait bon et on peut ressortir en faisant attention où mettre les pieds, parce que les rues sont inondées. Concernant l’actualité en France. Cette fois-ci c’est vrai. Hier j’ai trouvé un journal sur un banc et on en parle effectivement (preuve à l’appui).

Anita