Ce que je peux vous dire de cette ville, c’est qu’il faut du mollet pour la visiter.
Elle est toute en hauteur, de collines en collines et d’escaliers
en escaliers.
Elle est classée Unesco car elle a du charme et surtout plus d’une dizaine de funiculaires datant de la fin du XIX siècle.
Ces funiculaires
sont très utilisés par les habitants car ils dispensent d’un peu de fatigue.
Cette ville avait un port très important avant la construction du canal de Panama. Elle a connu des heures de gloire et une activité florissante du temps de la recherche de l’or. Son port est encore utilisé pour le commerce
et les bateaux de croisière viennent y mouiller. La
marine est toujours bien présente dans la ville.
Son classement en 2003 au patrimoine mondial a boosté le secteur touristique.
Comme le titre de l’article l’indique, elle est très colorée. Les maisons sont toutes en couleurs
soit vives, soit pastel, du moins le temps les a rendues ainsi. Les dessins et tags
sur les murs sont aussi ici bien présents.
Les habitations sont souvent très simples de construction, du torchis entre des colombages et le tout recouvert de tôles peintes. Il y a aussi beaucoup de pauvreté et parfois on se demande comment tout cela tient debout. Le dernier tremblement de terre en a secoué quelqu'une mais il ne faudrait pas que ça bouge trop de nouveau.
D’ailleurs nous logeons aussi dans une maison perchée, celle qui est en bleu turquoise sur la photo.
Une chambre très petite avec lit superposé, normal, ici tout est superposé !
Cet hostal Portobello était très sympa et l’accueil de Catalina et Santiago était super. Ils vont quitter le Chili, leur pays, pour aller en décembre ouvrir un restaurant à Berlin, je leurs souhaite bonne chance.
Dans notre balade de découverte de la ville nous avons quand même déjoué une embuscade que nous tendaient deux voleurs(en bas sur la photo). Je les avais repérés car ils nous suivaient à distance depuis plusieurs minutes. Dans cette ville qui monte et descend, il y a plein de petites rues et c’est assez facile de s’isoler en allant prendre une photo. Depuis le vol de Santiago je suis plus méfiant et cela nous a surement servi à éviter un braquage.
Tiens ici un chat sur le mur, mes pensées vont directement vers Popinée et Cagou, ils me manquent un peu !
Baptiste était à Valparaiso pour deux jours et nous a suivi dans la visite de la maison du poète Pablo Neruda,ici avec Anita, qui elle aussi est bien perchée.
Ce célèbre poète a vécu en France pendant deux ans c’est au cours de ces deux années qu’il reçu le prix Nobel. Il s’est investi dans la politique de son pays avec des opinions très engagées, ancrées à gauche. Sa vie est intimement liée à l’histoire de son pays.
Il disait de sa ville «Valparaiso, comme tu es inconséquente…., tu n’as pas peigné tes cheveux, tu n’as jamais le temps de t’habiller, tu t’es toujours laissé surprendre par la vie »
Pour ma part j’aime sa poésie et je vous soumets un de ces poèmes qui me parle :
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Risque-toi aujourd'hui !
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d'être heureux !
Pablo NERUDA