Cette ville de Padang est tristement célèbre puisqu’elle a été souvent victime de très forts séismes avec à chaque fois des centaines de morts. Le dernier en date étant en 2009 et ayant fait plus de 550 victimes. Nous sommes montés sur les hauteurs pour avoir un aperçu de la ville. Elle n’a rien de bien encourageant et pourtant elle est bordée par l’océan Indien et une grande plage. Cette dernière est de sable gris et souvent très sale, c’est dommage que les abords ne soient pas mis en valeur. On y trouve des petites cabanes de fortune ou l’on peut se restaurer ou prendre un verre mais ce n’est vraiment pas accueillant. Dans les rues nous voyons souvent ce panneau
qui nous rappelle que nous sommes en zone à risque de tsunamis. Ici les taxis sont des « opelets », de toutes les couleurs.
Il y en a plein et ils sont toujours à klaxonner, en quête de clientèle. Chaque fois que nous nous arrêtons pour discuter ou regarder notre route, ils s’arrêtent et veulent nous embarquer. Nous n’en prenons pas car ils ne sont pas très hauts, les gens y sont souvent tassés et en plus il y a la musique à fond.
Heureusement, il y a encore quelques carrioles avec les chevaux, c’est plus agréable.
En ville il y a aussi plein de publicité pour l’anniversaire d’une société par exemple.
C’est toujours avec des couleurs très vives et c’est en tissus. Nous avons pris une moto pour nous déplacer plus au nord, à la recherche d’un peu de sable blanc et d’eau plus limpide. Finalement à une vingtaine de kilomètres, nous avons mangé dans une petite échoppe et en discutant nous avons réussi à convenir d’un prix pour nous amener sur une petite île bien sympa.
Nous avons pris un bon bain et apprécié la tranquillité du lieu. Nous sommes passés près des grands bateaux utilisés pour la pêche de nuit. Ils sont à balanciers
et équipés de rangés de projecteurs.
C’est surtout pour la pêche aux calamars. D’autres pêcheurs tiraient les filets en plein soleil, heureusement qu’ils ont des chapeaux à larges bords.
Au retour nous sommes allés du coté du port pour l’embarquement des îles Mentawai.
C’est un quartier ou il y avait des docks chinois et hollandais du temps de la colonisation. Il reste quelques bâtiments qui témoignent de cette époque.
C’est un endroit qui pourrait être merveilleux car la situation si prête. Les bateaux de tous âges sont là en attente de départ.
Certains ne partiront jamais car ils sont épaves.D'autres vogueront encore longtemps sur l'océan.
Les maisons sont en hauteur sur la colline et elles sont souvent colorées avec chacune un peu de verdure autour.
Certaines appartiennent à des chinois et les tombes sont tout autour, elles font parties du jardin.
Tout cela a du cachet…de loin !
Car de près c’est la saleté qui prédomine. Une fois de plus les gens vivent dans les immondices
et ils ne font rien pour améliorer cela.
Bien au contraire, ils jettent tout à l’eau ou à la rue. Parfois c’est un peu déprimant de constater un tel gâchis. Sur le pont, c’est affluence en fin de soirée. Sur les trottoirs, les marchands ambulants ont installé leurs étalages.
Ces derniers sont tous identiques. Soit c’est maïs grillé ou alors pain de mie ou petite crêpe avec coco râpée, banane chaude, granulés de chocolat et fromage râpé. J’ai testé et c’est bon.
Quand vient le soir nous nous dirigeons vers le bord de mer pour le couché du soleil. Souvent le ciel est chargé est cela donne de belles couleurs.
Nous sommes aussi très sollicités pour la photo.
Le lendemain nous avons été sur la plage Pantai Manis. Là aussi c’est du sable pas très clair.
Néanmoins elle est quand même agréable car très grande. Les jeunes aiment y rouler en motos,
certains même en 4X4.
Nous avons fait quelques photos
et partagé des gâteaux avec des jeunes qui se trouvaient là.
C’était notre dernière sortie sur les plages indonésiennes.
De toute façon la météo se dégradait et tout comme ce singe
je me disais, « ne trainons pas trop par ici ! ». Malgré les beaux paysages en cours de route,
il valait mieux se mettre à l’abri car les chutes d’eau sous l’équateur, on connait maintenant. Nous avons aussi au cours de notre séjour à Padang, visité le musée Adityawarman
qui est d’architecture minangkabau. Le bâtiment est effectivement typique
avec ses sculptures
et son toit particulier. A l’intérieur il y a des explications sur l’habitation, les coutumes, la vie et les costumes du peuple minangkabau. Ce sont ces derniers qui ont retenus l’attention d’Anita. Elle m’a fait remarqué à juste titre d’ailleurs, qu’auparavant les femmes mettaient leurs coiffes mais n’avais pas de voile dessous.
C’est ce que l’on voit sur les photos anciennes.
Maintenant, les mannequins du musée portent tous le voile sous la coiffe traditionnelle.
C'est-à-dire que la religion s’est approprié la tradition et c’est très regrettable voir inquiétant .Depuis notre séjour sur cette île nous avons déjà fait des constatations qui vont dans le sens d’un islam plus radical. Que ce soit au travers de discussions avec les autochtones ou même par de simples observations. Mais j’en reparlerais dans mes impressions finales sur Sumatra. Notre étape indonésienne et plus précisément sur Sumatra se termine là. Dimanche nous allons faire un « voyage en terre inconnue » ! Nous vous laissons deviner quel sol nous allons fouler …et quel drapeau flottera sur « Demainsurleglobe ».
Pascal