Nous terminons notre périple indonésien par la capitale de Sulawesi, Makassar. Cette ville n’est pas très accueillante, bruyante et souvent sale.
C’est un très grand port car tout le commerce des iles avoisinantes et de Sulawesi transite par ici. Comme tous les grands ports il y a donc une agitation particulière. Ça grouille de partout, le jour pour le travail et la nuit pour le plaisir….
Nous avons néanmoins découvert un endroit qui nous a intéressé pour son authenticité. C’est Elabuhan Paotere, un port de commerce à l’ancienne, je ne pensais pas que ça existait encore. Ici pas de porte containers mais de très beaux et vieux bateaux en bois
avec des cales remplis d’une multitude de choses. Cela va du riz en passant par les sacs de ciment
et les cartons de nourriture et tout ce qui peut faire commerce. Ici les hommes travaillent très dure, il faut tout décharger à la main, le plus souvent sous la canicule, comme lors de notre visite. Je me demande comment le squelette de ces hommes souvent très secs, peut supporter de telle charge sur le dos.
Les conditions de travail et de sécurité sont extrêmes. Avec leur charge, souvent de 80kg sur le dos, ils marchent sur de petites poutres, parfois dans le vide au dessus de l’eau, pour aller charger les vieux camions Toyota.
Dans les cales, la poussière et la chaleur sont insupportables.
J’étais peiner de voir des hommes de mon âge effectuer ce travail harassant, de plus pour seulement quelques rupiahs par jour.
Tout près de leur lieu de travail il y a leur village et là aussi ce n’est pas évident d’y vivre. Nous l’avons rejoint par une passerelle en bambous et nous avons osé entrer
dans ce labyrinthe d’habitations.
Finalement nous avons été très bien accueilli, en plus une animation était présente avec une sono et une chanteuse, nous avons écouté et bien entendu tous les regards étaient tournés vers nous.
Il y avait la télé locale
qui était présente et nous avons été filmé car nous avons dansé,
c’était un grand moment ! Les gens voulaient que l’on reste manger avec eux mais nous n’avons pas honoré l’invitation par crainte d’être quand même un peu dépassé par la situation.
Malgré la saleté et la misère, les gens savent s’amuser et oublier un peu la dureté de leur situation, du moins c’est comme ça que je le vois. De quoi méditer sur notre sort nous qui nous plaignons souvent alors que ce n’est pas toujours justifié.
Dans Makassar , il y a quand même de l’ambiance, les indonésiens aiment le karaoké et la musique. Un peu partout ça chante et ça joue de la guitare.
En ballade j’ai été séduit par les poissons qui séchaient car ces derniers étaient coupés dans le sens de la longueur et cela faisait apparaitre une symétrie parfaite,
comme un reflet dans l’eau.
Une autre chose qui m’a bien amusée, c’est que ici les gens élèvent des coqs pas comme les autres. Ce sont des coqs rieurs et c’est vraiment trop bien de les entendre rire. Ces coqs coutent très chers car ce sont des amuseurs.
Ce qui est bien moins amusant, ce sont ces ailerons de requins qui séchaient dans la rue. Quand on connait la façon dont ils sont récupérés c’est très attristant.
Demain départ pour Kuala Lumpur et après l’Australie via Singapour, une autre aventure…