Nous voilà donc à Nong Khiaw dans ce cadre magnifique. La journée est consacrée à la découverte du village et des environs. Soit en vélo ou moto si c’est possible.
Au réveil Anita n’est pas bien. Elle souffre du ventre et aussi de son dos. Il faut dire que les huit heures sur l’eau plus une nuit complète de pluie n’ont certainement pas arrangé son squelette déjà en accordéon.
Nous allons déjeuner et ça ne passe pas, elle me quitte et rejoint la chambre pour se reposer.
Church, le patron de la GH lui a préparé une théière de thé vert car il me dit que c’est très bon pour la digestion. Je le lui apporte à la chambre pour qu’elle puisse quand même avaler quelque chose.
En discutant avec Church qui parle très bien le français, il me dit qu’il voudrait créer un blog pour sa guesthouse mais qu’il ne sait pas comment faire. Je me propose de l’aider dans sa démarche et de lui montrer comment faire. Je suis un peu rodé maintenant dans cette application et j’arrive assez rapidement à créer quelque chose. Je crée une page de présentation et surtout je lui explique les fonctionnalités du blog pour qu’il puisse le faire évoluer et apporter des modifications. Le nom de son blog est : sunsetgh2.over-blog.com
Il est satisfait mais dois partir à Luang Prabang pour amener sa belle-sœur qui doit accoucher très bientôt. Je ne peux pas finir de lui expliquer tout ce que je veux mais j’espère pouvoir le faire avant de partir d’ici.
Je retrouve Anita pour l’heure du déjeuné et je lui propose d’aller au village. Nous partons vers ce dernier mais elle ne se sent pas bien et préfère regagner la chambre. Elle n’est pas en forme et le repos est certainement la meilleure solution.
Après avoir ramené Anita à la chambre, je décide de partir seul au village pour déjeuner.
Et c’est là que tout commence……
En fait, d’être seul m’a permis de renforcer mon coté rêveur et de me transporter dans le temps.
Au début de ce blog, dans les articles « top départ », j’avais fait une vidéo ou je vous parlais du « pays de la mobylette », le pays ou tout est simple et naturel….je vous avais dit que si je le trouvais je vous dirais ce que je ressens. Et bien cette après midi là, je l’ai retrouvé, ici au Laos.
Alors bien sur, Nong Khiaw, ce n’est pas Bersac !
Même si il y a des similitudes, une seule rue principale par exemple.
Je me promenais dans ce village paisible et tous les gens me souriaient et me disaient « sabaï dii », bonjour en Laotien. Les personnes étaient calmes et vaquaient à leurs occupations, certaines étaient là et discutaient tranquillement devant leurs habitations. Ces dernières souvent très modestes avaient néanmoins toutes la parabole, symbole du modernisme.
La ou j’ai retrouvé mon âme d’enfant c’est justement de voir tous ces petits Laotiens et Laotiennes jouer dans la rue.
Nous nos jeux c’était les billes, le traineau fait de roulement à billes, la marelle, le palais, la corde à sauter, les cartes…
Je passais des journées entières avec juste la pause déjeuné, avec mon amis Ninos à jouer aux boules, il perdait souvent mais ne m’en a jamais voulu.
Tous ces jeux ne disent plus rien aux jeunes de nos pays industrialisés de nos jours.
Mais ici, les enfants jouent avec trois fois rien, ils tracent des traits sur le sol d’argile et jouent à sauter le plus loin,
d’autres jouent à la pétanque
avec seulement trois boules de billard récupérées je ne sais où. Les filles jouent avec seulement des cailloux.
J’ai partagé quelques instants avec eux à jouer, au début ils étaient surpris mais après je sentais de la satisfaction dans leurs regards. Ils étaient même contents, moi aussi.
D’autres jouaient dans les flaques d’eau, ils s’amusaient bien.
Dans le salon de coiffure il n’y avait personne à coiffer, les femmes discutaient devant en écoutant de la musique sur un poste de radio. A l’intérieur du salon à la déco très années 60, les enfants ont posés pour que je les photographie,
nous avons bien ri.
Tout ce que je vous raconte est banal, comme la vie de ces gens. Ce que je retiens, c’est l’esprit de partager, partager les jeux pour ces enfants, partager les discutions pour ces gens, partager le temps que l’on a avec les autres. Je pense que cette notion là c’est dégradée pour nous occidentaux dans nos vie si trépidantes.
Bien entendu que je ne veux pas refuser le progrès et le modernisme. Je constate seulement qu’il est plus facile de partager quand on a peu que lorsque l’on a beaucoup ! C’est surement dans la nature humaine mais c’est tellement dommage.
Voilà en fait ma révélation, peut être que Maurice va être déçu, lui qui est notre fidèle lecteur et commentateur, il attendait une surprise plus importante, un scoop ! Non, ce ne sont là que mes états d’âmes que je voulais partager avec vous, pour vous dire que j’avais passé un très bel après midi. Juste en regardant autour de moi les gens vivres et en rêvassant….
De retour à la guesthouse j’ai retrouvé Anita qui n’était toujours pas au top. Rassurez vous à l’heure ou j’écris ces lignes elle va bien et à retrouvé sa vitalité.