Encore un article qui parle de rugby ! Et pour cause…nous sommes en finale quand même !
La dernière fois je vous avais dit que je prendrais la route avec mon drapeau pour aller au stade à l’heure où vous beurreriez vos tartines. En fait, je ne l’ai pas prise tout seul car c’est un parcours de 4,5 kms qui est aménagé pour relier le centre ville au stade. C’est assez sympa car tout le long il y a des animations, de la musique, des stands pour supporters avec peinture
des visages etc… Anita et Christine (l’amie chez qui nous logions pour le week-end, m’accompagnaient)
Une très bonne ambiance donc jusqu’à l’entrée de l’Eden Parc,pour encourager les deux équipes.
La pression montait car l’heure du match approchait. Je dois aussi avouer que j’avais une très grande frustration que je ne laissais pas paraître car je faisais la marche vers le stade sans avoir de place, c'est-à-dire sans pouvoir y entrer.
Mais là ou l’histoire devient belle, c’est que j’y suis rentré dans le stade ! Et à une très bonne place en plus…
Devant l’entrée il y avait quelques revendeurs de billets, nous en avons questionnés quelques un et les prix restaient hauts. Mais j’ai eu de la chance car sur une proposition de prix qui était quand même à 800 dollars nz, j’ai pu avoir le billet 4 fois moins chère alors que c’était une catégorie A, c'est-à-dire une super place. Merci à Christine qui à négocié pour moi, à Anita qui m’a encouragé et aussi à cet homme qui n’était pas rancunier car c’était un anglais.
De ce fait je suis entré dans ce stade, Anita avait peur de ne plus me retrouver après le match car je n’avais pas de téléphone, je bafouille l’anglais et je ne connais pas le quartier…Mais je me suis débrouillé.
J’étais dans ce stade mythique une heure et demie avant le match et ce fut un régal. Seuls les amateurs de ce sport peuvent comprendre ce que l’on ressent. L’ambiance était très bonne même si il y avait une certaine nervosité avant une telle rencontre. Je me suis fait prendre en photo avec la coupe, regardé quelques animations, avalé un sandwich et une bière et me voilà prêt pour le match.
Etant très près de la pelouse j’ai pu observer et même interpellé les joueurs français qui s’échauffaient. Pas de grande barrière entre le public et la pelouse et c’est super.
Je regagne ma place et je constate qu’il n’y a pas trop de français dans le stade. J’en ai deux devant moi et deux derrières mais autour c’est plutôt anglo-saxon et même carrément gallois car j’ai deux gros gaillards sur ma gauche. D’ailleurs je décide d’établir de bonnes relations avant que le match commence (j’ai bien fait..) et nous nous serrons la main à l’heure des hymnes.
Comme dit précédemment, c’est à plein poumons que j’ai entonné l’hymne national mais pas beaucoup d’échos dans le stade…nous étions en infériorité. Coté hymne gallois c’est la folie, les drapeaux et tout le stade qui chante, c’est très beau mais inquiétant quand même…
La suite vous la connaissez et je peux vous dire que ce n’était plus tellement fair play car les français étaient sifflés et même le speakeur mettait des chants gallois pendant le match sur la fin. Tout le public grondait « Wales », la pression était énorme. De mon coté, je ne sais pas pourquoi je n’ai pas paniqué et je rassurais même les quatre français qui eux étaient effondrés.
Je dois préciser, après renseignement pris, que les néo zélandais encouragent les français seulement quand il s’agit de jouer contre l’Angleterre, l’Afrique du Sud ou l’Australie. De plus c’est vraiment un public de connaisseurs qui apprécie le beau jeu et là la France n’a pas gagné des points…
La finale rêvée va donc avoir lieux et c’est une grande effervescence ici. Le pays tout entier est derrière son équipe et tout le monde pense que les Alls Blacks vont être vainqueurs. Il faut dire que vu la prestation des français c’est un peu normal.
Les titres des journaux sont souvent peu glorieux,"France gives the final insult" (quel jeux de mots!)voir limite insultant pour l’équipe de France.
J’aurais aimé rencontrer le coach français pour savoir comment les joueurs allaient aborder la rencontre. Vous vous doutez bien qu’il a autre chose à faire que rencontrer un voyageur de passage !
C’est la raison pour laquelle, je me suis contenté de m’entretenir avec le futur entraîneur de l’équipe de France, Philippe St André, qui lui m’a dévoilé quelques infos que je me dois de garder secrètes mais qui me laissent espérer une très belle issue pour la finale.
Nous aussi nous savons tirer la langue!
Alors amis du rugby, ne perdaient pas espoir, le jour de gloire est pour dimanche, beurrez vos tartines un peu plus tôt pour être en forme devant vos écrans à la bonne heure.
C’est dans l’adversité que le talent s’exprime le plus et là il devrait s’exprimer car l’Eden Parc sera vraiment une terre hostile.