Nous avons quitté notre île paisible de Koh Jum pour regagner Chiang Mai qui se situe à 1600kms plus au nord. Pour cela nous avons opté pour la solution bus jusqu’à Bangkok et avion par la suite. Ce dernier étant réservé bien avant notre départ de France. Comme la situation est un peu tendue en ce moment dans la capitale, nous avons décidé de voyager de nuit de façon à arriver très tôt pour rejoindre l’aéroport en taxi. C’est avec le bus gouvernemental VIP que nous sommes montés. Après renseignements pris ces bus sont mieux aménagés que les VIP touristes. Et en effet ils sont très confortables, avec énormément de place et en plus des sièges massant le dos, le top ! C’est à 4h30 du matin que nous arrivons à Bangkok, dans la foulée un taxi et direction l’aéroport sans problème ni encombre. Arrivé à Chiang Mai, nous avons pris possession de notre guesthouse et tout était parfait. En soirée nous avons rejoins des amis solognots, Marielle et Gilles qui sont là depuis un mois. Ils connaissent bien le pays puisqu’ils sont à leur septième année en Thaïlande. Nous avons trinqués aux retrouvailles et ils nous ont guidés dans nos premiers pas dans la ville. Une petite balade nocturne bien sympa
qui nous donnait un avant goût du patrimoine architectural puisqu’il y a parait-il 350 temples dans la citée. Nous étions un peu perdus avec Anita car nous avons quitté des lieux paisibles et tranquilles et là ce n’est pas le cas. Cette ville est je pense victime de sa réputation et il y a énormément de monde. De ce fait beaucoup de circulation et de bruit, surtout dans le centre de la vielle ville. Nous avons de la chance car notre guesthouse n’est pas bruyante. Notre ami Gilles nous dit pourtant qu’il y a moins de monde qu’à l’habitude !
Ce que je remarque aussi c’est qu’il y a encore pas mal de tourisme sexuel. Si certains touristes s’intéressent à la culture, d’autres ne s’intéressent qu’aux trois premières lettres. Pour notre part nous nous intéressons aux plantations d’hévéas mais d’autres préfèrent utiliser le produit fini pour son étanchéité et son élasticité…
Cette première journée dans le nord, nous ne sommes pas prêt de l’oublier, c’est en effet ce jour là que le message tant attendu est arrivé, Cagou notre chat était retrouvé.
Le lendemain, nos guides du moment nous font découvrir Bo Sang, et c’est en bicyclette que nous parcourons les 10kms qui nous y emmènent. Cette ville est réputée pour la fabrication d’ombrelles. Et oui, pendant que là-bas vous sortez les parapluies, nous devons prendre des ombrelles !!!
Visite très intéressante ou l’on voit le savoir faire
et la minutie des personnes.
Les outils
sont très simples,
tout est dans le geste et la dextérité
Du beau travail qui malheureusement ne doit pas être rémunéré à sa juste valeur. Mais gardons le sourire car si l’on parle d’ombrelles, on pense au soleil.
En route nous avons fait quelques haltes dans d’autres ateliers de travail du bois.
C’est là que j’ai eu la surprise de voir une vielle 2CV.
Il y a très peu de voitures françaises ici et de voir cette antiquité m’a fait sourire. Après cette bonne journée nos amis nous ont fait découvrir une boisson thaïlandaise, le SPY.
C’est très parfumé et légèrement alcoolisé, avec un gout de cassis, très agréable. Nous nous sommes dit au revoir car ils partaient pour la Malaisie, merci à eux pour leurs conseils et les bons moments passés ensemble. Nous avons continués aujourd’hui notre visite des environs, toujours à vélo. C’est plat alors Anita roule bien ! Direction le temple Chet Yod qui est encore resté en l’état et n’a pas subit de restauration. De ce fait pas de couleurs tape à l’œil. Il y a encore de beaux bas- reliefs,
même si certains sont abimés. L’endroit est tranquille et ont y ressent une certaine sérénité. De belles cloches en bronze
sont alignées tout autour mais rassurez vous elles ne sont pas toutes là ! Nous avons poursuivi avec la visite du Muséum National,
il était en parti en travaux de rénovation et nous n’avons pas pu tout visiter. Néanmoins il y avait une empreinte du pied de Bouddha et je peux vous dire que peu de monde a un pied comme celui-là ! Vous ne verrez pas de photo car c’était interdit. C’est en flânant dans les jardins autour et à proximité des logements du personnel qu’Anita a eu un coup de tristesse. On vous a déjà parlé des oiseaux en cage, c’est une tradition dans le pays et nous l’avons bien compris. Seulement là l’oiseau était magnifique,
on aurait dit qu’il était en velours et avec de très belles couleurs. Anita aurait aimé ouvrir la cage… Moi je me pose la question, « un bel oiseau mérite-t-il mieux la liberté qu’un vulgaire piaf de quartier ?». Jusqu’à présent Anita n’a jamais eu envie d’ouvrir les cages, alors pourquoi là ? A méditer…
Nous voulions ensuite aller voir le Musé d'Art Tribal mais nous avons tardé et du coup c’était fermé à notre arrivée. Mais ce n’est pas grave car nous étions vers l’hippodrome et le golf et le coin est très agréable avec les plans d’eau et tout un tas de petites cahutes pour se restaurer ou prendre un verre. Un endroit très sympa avec une bonne ambiance. Sur le chemin nous avons pris quelques fruits sur un marché et c’est là que nous avons vu l’intérieur des œufs roses, les fameux œufs couvés qui sont plus chers et que les gens apprécient.
Et bien surprise, ils sont noirs à l’intérieur !
La journée c’est terminée avec un bain de foule pour le retour car c’était l’heure de pointe. Mais avec le vélo on passe partout, même sur les trottoirs. Chiang Mai est une ville avec des fortifications en briques et des douves.
Tout le vieux centre est entouré et on n’y entre que par des portes. C’est dommage qu’il y ai toute cette circulation, cela enlève du romantisme à ce lieux. Avec les beaux arbres qui se mirent dans les douves
il serait bon de rêvasser un peu, d’autant que la température est très agréable. Si seulement on pouvait revenir au temps des chars à bœufs… Mais il y a de très bonnes initiatives ici, comme ces distributeurs d’eau minérale.
Pour seulement 1bath (2.5 centimes €), on a 1 litre d’eau. De ce fait nous remplissons notre bouteille et cela évite de consommer trop de plastique, c’est écolo ! De plus les gens prennent aussi de l’eau pour eux et cela évite surement des maladies. Pour finir cet article je dirais qu’il y a dans ce pays toujours le sourire et quelque soit la situation et ça c’est un second soleil.
Pascal