Après avoir quitté l’hémisphère Sud et Sumatra, sept heures plus tard, nous voici au Japon et plus particulièrement à la capitale. C’est quand même un choc de quitter Padang et de se retrouver à Tokyo. Les différences de culture, de taille, de population, de tout…sont tellement grandes ! Heureusement, notre fils Jeff nous attendait à l’aéroport, cela facilite les premiers pas. Nous sommes très heureux
des retrouvailles, ce sont des moments que l’on apprécie, surtout quand on est loin de chez soi. Il nous faudra attendre le lendemain pour voir Delphine, son amie, travaille oblige.
Ce que l’on constate de suite, c’est que nous sommes vraiment dépaysés. La barrière du langage est renforcée par une écriture différente
et aussi par le fait que peu de japonais parlent la langue de Shakespeare. Notre hôtel est dans un quartier calme,
ce qui nous donne au premier abord une impression de la citée moins imposante que l’on pensait.
La circulation n’est pas très dense et surtout nous trouvons qu’il n’y a pas beaucoup de bruit pour une grande ville. Cette impression s’est confirmée plus tard. Le peuple japonais semble peu bruyant, discipliné et ordonné. La ville est très propre, même dans les endroits très fréquentés. Ce qui est en plus surprenant car il n’y a pratiquement pas de poubelles. Cela veut dire que les gens ne jettent rien dans la rue et ramènent leurs déchets chez eux, du moins c’est ma conclusion. Nous remarquons que le costume est de rigueur, le plus souvent très sombre et pas toujours bien ajusté.
Il ne semble pas réservé aux technocrates ou autres bureaucrates. Chemise blanche et cravate complètent la panoplie. Pour les femmes c’est différent, pas de tenue particulière mais une tendance assez « petites filles » avec couettes et frange pour la coiffure pour les plus jeunes. L’uniforme est de rigueur pour la scolarité
mais on le retrouve partout.
Ici on aime l’uniforme !
Je ne sais pas a quel âge est la retraite mais je constate que les gens âgés travaillent. Parfois des petits boulots et ce n’est pas toujours valorisant, surtout quand on leurs met des panneaux autour du cou et qu’ils sont là pour indiquer la direction.
Certains font la circulation dans des parcs ou jardins, des endroits où il y a très peu de voitures. D’autres tiennent des commerces ou de petits étalages. Tout le monde semble actif et souvent ils travaillent à fond. Je ne sais pas si c’est la crainte des supérieurs où de perdre sa place mais c’est impressionnant. A l’hôtel la femme de ménage court avec les draps dans les bras, de chambre en chambre. Je pense que c’est dans la mentalité, il faut faire toujours plus, il faut être performant. C’est aussi ce qui explique que le soir, nous voyons les mêmes japonais avec leur petit costume, mais la cravate est pendante et le bonhomme ou la madame, sont carrément bourrés. Là aussi c’est impressionnant car c’est tous les soirs la même chose. C’est comme le nombre de prostituées que nous voyons en rentrant à l’hôtel. Toutes très bien habillées et très locales, ici le métier n’est pas le monopole de l’immigration. Il y a aussi les lieux d’amusement,
ce sont des endroits où se trouvent toutes sortes de jeux vidéo. La musique y est au maximum, les lumières des écrans sont très vives et c’est pour nous insupportable d’y rester deux minutes. Eux y viennent pour finir la soirée avant de rentrer à la maison, les femmes, les hommes, de tout âge, ils jouent aux jeux d’argent. Tout cela certainement pour décompresser de ces journées de travail ou la décontraction n’est pas autorisé. Delphine et Jeff nous font découvrir la ville.
Quand ils travaillent tous les deux c’est Bob
leur mascotte qui nous accompagne.
C’est ici le printemps et les fleurs sont très présentes.
Les cerisiers ont pour la plupart déjà fleuris mais il reste encore les pêchers
et plein d’autres arbres.
La caractéristique des jardins réside dans la taille des arbres. Même les grands sont taillés comme des bonzaïs, c'est-à-dire assez près du tronc et des branches maitresses de façon à faire des petits paquets de feuillage.
Nous nous déplaçons en métro aérien et c’est très bien pour voir la ville. Tout le monde ne regarde pas car il est très fréquent de voir les gens dormir dans le wagon.
Les japonais sont fatigués de leur travail et ça se voit. Coté nourriture c’est une très bonne surprise car elle est très variée et savoureuse. Les gens aiment manger et nous trouvons une pléiade de petits restaurants, il y en a partout. Souvent les plats sont présentés en vitrine,
ils sont dans une matière molle et représentent le véritable plat qui sera servi. Dans ces cas là c’est plus facile pour nous pour choisir. Il nous arrive aussi de commander sans savoir ce que l’on va manger. Les restaurants ne sont pas tous confortables et parfois la table se résume au comptoir devant la cuisine ouverte.
On peut également voir les gens manger debout dans la rue.
Nous avons fait beaucoup de visites et je ne peux pas raconter chacune d’elles dans le blog. Néanmoins celle du marché de Tsukiji est quand même particulière. C’est le plus grand marché de poissons au monde et je comprends pourquoi. C’est immense et encore nous n’avons fait qu’une partie du marché ouvert au public. J’aime ces lieux où il y a de l’activité et où ça grouille de choses nouvelles à découvrir, et bien là j’étais servi.
Les vendeurs circulent avec leurs charriots
et ils se faufilent entre les personnes.
Les poissons et crustacés
de toutes sortes sont étalés,
présentés, découpés,
emballés, certains vivants d’autres morts ou congelés.
Sa Majesté est bien entendu le thon rouge.
Pourtant sa pêche est réglementée car il est en disparition des océans mais quand on voit ça on comprend pourquoi.
Ce qui est surprenant est que malgré la quantité pharaonique de poissons, il n’y a pas d’odeur forte. J’ai remarqué que tous les poissons morts sont déjà vidés, ce qui explique peut être cela. Les poissonniers manient les longs couteaux
avec dextérité et c’est un régal de les voir travailler. Il faut dire que les aciers sont de très bonnes qualité et les japonais les rois de l’affutage. Ici tout est d’une fraicheur irréprochable.
A la fin de cette balade poissonnière,
je me posais l’éternelle question de savoir s’ils n’allaient pas un jour vider les océans avec de telles quantités de poissons. Ça fait peur quand on voit tout ça ! Nous sommes quand même allé manger un peu de poisson frais et cru avec du wasabi et c’était très bon. Le wasabi est une racine qui est utilisé principalement dans la cuisine japonaise. On en fait une pâte qui est très forte et qui relève les plats. Nous sommes passés au marché fruits et légumes et j' ai fait une photo de cette plante.
Delphine nous a fait visiter de beaux jardins
et parcs.
Nous sommes ensuite allés prendre un verre au vingt-septième étage d'une tour pour avoir une idée de la ville.
C’était très agréable et j’ai fait quelques photos en panoramique pour donner un effet.
Le lendemain, c’est avec Jeff que nous sommes montés à la Tokyo Skytree
qui est la deuxième plus haute tour du monde avec ses 634 mètres.
De là-haut j’ai vraiment réalisé que nous étions dans la plus grande ville du monde. Pas moins de 13 millions d’habitants dans la ville et 37 millions avec le grand Tokyo, soit plus de la moitié de la France ! J’ai fait quelques photos mais mon appareil était un peu comme moi, c'est-à-dire perturbé. Pourtant les vues étaient intéressantes…
A vrai dire je préfère le plancher des vaches, toute cette hauteur me donne le vertige et l’immensité des habitations m’affole un peu. Mais quand la nuit est arrivée c’était quand même grandiose.
Le 360° était unique.
Le temps que l’ascenseur redescende
et je vous raconterais la suite de notre séjour ici…
NB : Toutes les personnes portant un masque, ne sont ni chirurgiens, ni dentistes, ni du milieu médical. Pour certaines elles sont peut être un peu malades et ne veulent pas contaminer. Pour d’autres elles ne sont malades que de la tète…
Pascal