Nous voilà dans la capitale de ce grand pays. Un vol de 3h30 nous y a déposés depuis Ushuaia. Quelques turbulences au départ mais ensuite tout c’est bien passé.
Nous logeons à « l’hostel Tango y Bandonéon ». Ici c’est la capitale du tango et beaucoup d’organismes utilisent cette image. C’est une maison ancienne reconverti en hôtel. Nous logeons au troisième étage, sur les toits. Il y a une terrasse et le soir, à la fraicheur c’est agréable.
La ville de Buenos Aires est constituée de grandes artères et de quartiers tous différents. Nous avons parcouru toute la ville à pied sur plusieurs jours. L’art est très présent
et représenté sous des formes différentes.
Comme dans toutes les grandes villes, il y a des quartiers riches et d’autres plus pauvres. Du coté de Palermo et Recoleta, c’est le luxe et la qualité de vie qui prédomine.
Les habitations sont de standing et souvent des espaces verts agrémentés de fleurs et d’installations sportives ou culturelles. Ici les gens font du footing ou du roller pour entretenir les corps qui souvent en ont bien besoin car l’Argentine n’est pas un modèle pour la nutrition.
Nous avons aussi fait la visite du cimetière de Recoleta qui pourrait ressembler au Père Lachaise à Paris mais qui n’en possède pas la dimension poétique. Il n’y a pas d’arbre ou très peu, les caveaux sont alignés comme des immeubles dans une ville. Pas vraiment d’âme(s) ! Normal me direz vous, nous sommes dans un cimetière et normalement, elles sont déjà parties…
Dans notre quartier de Montserrat, les gens ne font pas de footing. Le soir vers 18h00, c’est la tournée des poubelles. Les gens éventrent toutes les poubelles qui sont déposées dans les rues et ils trient. Ils récupèrent dans des grands sacs montés sur des palettes en bois avec des roulettes dessous. Ils sont nombreux à faire cela dans toutes les rues. C’est une façon de faire le tri sélectif mais cela peine un peu de les voir faire. Chez nous ce sont les chiens qui éventrent les poubelles, pas les humains.
Après sur les coups de 21h, le quartier s’anime au rythme du carnaval. Tous les soirs il y a des groupes qui défilent et font des chants et de la danse. Ce n’est pas Rio mais c’est très familial et sympathique comme ambiance.
Le Microcentro de la ville est rempli de commerces en tout genre. Il y a quelques beaux bâtiments mais pas trop pour une capitale.
Bien entendu cela n’a rien à voir avec les capitales de la vielle Europe qui possèdent une architecture plus ancienne et plus riche.
Les anciens docks forment un quartier nouveau qui a de l’allure. Les vielles grues de chargement ont été conservées et mélangées avec des batiments plus récents,cela donne un certain style. C’est devenu un quartier huppé de la ville. De beaux voiliers viennent mouiller juste devant,
vers le " Puente Del Mujer"
et souvent il y a des danseurs de tango devant les bateaux. Comme sur cette photo,
sous le regard de Carlos Gardel et d’Anita.
Il y a quand même beaucoup de commerces de luxe et cela me fait penser que tout le monde ne trie pas les cartons !
Le quartier qui m’a beaucoup intéressé est celui de San Telmo. C’est un peu le Montmartre de Buenos Aires. Beaucoup de galeries d’arts, d’antiquaires et de peintres. Le weekend c’est un peu la cohue car dans les rues c’est le déballage, un marché d’un peu de tout.
Un autre quartier très pittoresque est le celui de La Boca. Caminito est la rue la plus fréquentée par les touristes qui viennent flasher dans tous les sens
les façades colorées des maisons.
Dans le courant du XIXème siècle les immigrants espagnols et italiens sont venus s’installer ici. Quand il leurs restait de la peinture après avoir peint leurs bateaux ils peignaient une
ou plusieurs façades de leurs habitations.
De là est apparu un quartier très coloré
qui donne un peu de vie et de gaité
à un environnement qui l’est moins. Maintenant l’intérêt touristique a pris le devant de la scène et le quartier à perdu de son authenticité même s’il a gagné en couleur.
C’est quand même dans ces quartiers là que l’on trouve le plus de créations. Les gens expriment par leurs talents le mal être de leurs vies peut être. C’est dans la difficulté et l’adversité que les individus se révèlent et ici c'est un bon exemple, comme toutes les belles peintures
sur les rideaux des magasins,
ou sur les murs.
Les argentins sont passionnés de football et « La Boca » est l’équipe leader de Buenos Aires. Ici tout respire le football. Je souhaitais aller voir un match mais plusieurs personnes me l’ont déconseillé car ils sont quand même un peu fanatiques et cela peut être dangereux.
Pour les touristes que nous sommes il faut être vigilant dans ce secteur de La Boca. C’est une zone à risque. Il ne faut pas trop sortir des sentiers battus car cela craint au niveau de la sécurité. D’ailleurs mon gout pour l’aventure m’avait entrainé sur un itinéraire pas très conseillé et nous avons été rappelé à l’ordre par un argentin qui passait à vélo et qui nous a dit « pas là, tournez à gauche ! ». Nous l’avons sagement écouté, ce qui me permet encore de vous écrire peut être !
Je fais de l’humour mais pourtant cette semaine un touriste de 52 ans est mort au cœur de Buenos Aires à 8h30 du matin sur la place Mayo, la plus fréquentée de la ville. Au moment ou il prenait une photo un voleur est venu lui prendre l’appareil et devant la résistance de l’homme, l’a mortellement blessé avec un couteau. Bien entendu cela peut arriver à Paris ou à Rome mais quand même, l’Amérique Latine n’est pas un exemple dans le domaine de la sécurité.
Nous sommes passés par la prison qui est maintenant reconverti en musée mais l’on devine quand même bien que ce n’était pas une colonie de vacances, pas commode les "mattons".
Peut être qu’ils n’auraient pas dû la fermer…Je plaisante !
Cette ville de Buenos Aires est néanmoins très agréable, les arbres comme les Palo Borracho sont en fleurs et c’est vraiment joli de les voir le long des routes
avec leurs troncs en forme de bouteille
recouvert d’épines.
Je vous mets le lien de cet arbre très décoratif, Palo Borracho. L’arbre national est le Ceibo et lui est rempli de fleurs rouges.
Le « Parque 3 de Febrero » est un très vieux jardin inspiré des jardins français de la fin du XIX siècle. C’est un endroit très agréable où la population argentine vient gouter aux senteurs des roses
et aux cris des perruches en liberté.
Des lacs artificiels ont été crées et permettent de belles flâneries.
Dans cette ville de Buenos Aires il fait bon se promener et ce perdre aussi. C’est une très belle capitale même si ce n’est pas ma préférée !