Nous sommes partis de Baan Chueng Kao Resort, hébergement que je recommande lors d’un passage à Ranong, pour une balade d’une journée. Toujours avec notre scooter mais ce coup ci avec un pneu neuf.
J’avais juste envie de passer par le port car j’aime bien l’activité dans ces endroits là. Ensuite je souhaitais me rendre à 30 kms au nord pour un point de vue sur le confluent de deux rivières.
La première étape fut celle du port. En fait pas facile de s’orienter à Ranong, tout est en thaïlandais et très peu en anglais. Mais avec persévérance, j’arrive au bout du bout de nulle part dans une rue bien encombrée et là il y a l’arrivée des bateaux de pêche et le tri du poisson. C’était incroyable de trouver ça là car nous n’avions encore pas vu la mer et on se demandait bien où était le port ?
Je disais que j’aime les ports pour l’activité qui si trouve et bien là, j’étais servi.
J’aimais je n’ai vu autant de poissons, il y en avait partout, impressionnant ! Les gros bateaux qui rentrent de la pêche et ramènent des tonnes de poissons
de toutes sortes. Sur le bateau, ils mettent des poissons dans des tonneaux bleus en plastique. Après ils déversent tout ça et les femmes principalement et les jeunes effectuent le tri. Même les poissons volant y passent !
Il y a de tout.
En fait les poissons présentables finissent sur les marchés et sont vendus et les autres sont utilisés pour la pâte de poisson ou la fabrication du nuoc mâm. Ma première réaction fut de dire à Anita, « ils vont vider la mer ! ». C’est très naïf comme réaction mais c’était vraiment mon ressenti à cet instant.
C’est une scène de vie très particulière que ce tri du poisson. Tout d’abord ces bateaux qui paraissent d’un autre temps sont impressionnants par leurs hauteurs. D’autres sont encore plus vieux et les moyens d’éclairage
pour la pêche de nuit paraissent rudimentaires.
Les cales sont pleines de poissons
et il faut les vider, ce n’est pas évident. Imaginez les odeurs ! Il faut avoir le nez un peu bouché pour visiter ce genre d’endroit. Le travail de tri est aussi très difficile, accroupi le plus souvent et il faut faire vite car nous sommes sous 27 à 30°, la marchandise est fragile. Juste là c’est la production de glace. Des très gros glaçons qui passent dans une machine
et on charge un camion
qui part livrer sur les marchés très certainement ou dans les poissonneries. Mais la livraison se fait aussi en moto!
Comme je vous disais que rien ne se perd, même les arêtes et colonnes vertébrales seront utilisées,
mais je ne sais pas pour quoi faire ?
En tout cas c’est une très belle sortie que ce passage au port. C’est vrai que ce n’est pas un travail facile mais ça fait de l’activité et tout le monde a un emploi. Alors vaut il mieux pleins de petites mains qui travaillent ou alors une grosse machine qui travaille et les petites mains qui pointent au chômage ! Je sais que c’est un raccourci un peu facile mais c’est mon ami le «Popeye the Sailor man » qui me l’a soufflé.
Pour la suite de la journée je laisse le récit à Anita dans un prochain article.
Pascal