Notre dernier jour à Chang Mai, nous avons rien de prévu de particulier, on a repris les vélos et nous nous sommes promenés aux grés des petites rues, afin d’essayer d’éviter le flux des voitures et de découvrir quelques habitations. Ici le mélange des couleurs ne gène personne. Il y a quelques endroits très tranquilles dans la ville, des havres de paix et ce sont surtout les temples bien sûr.
Il y en a à peu près tout les dix mètres et ils sont pratiquement toujours en construction.
Le premier est tout prêt de notre guest-house et il a un plan d’eau, habité par des énormes poissons chats (impossible de prendre en photo, désolée) qu’on peut nourrir en prenant des granulées dans un distributeur automatique. Il y a également un champ de fleurs de lotus avec ses feuilles géantes, mais ce n’est pas la saison des fleurs manifestement.
Donc nous en avons pris plein les yeux des bouddhas et dorures. Il est toujours difficile de dire de quand ils datent ces temples. On a pas le souci en Asie de préserver des choses anciennes dans leur état, au contraire, on redonne régulièrement une couche de peinture neuve, ce qui fait qu’on ne distingue plus l’ancien du moderne, et on continue à construire, apparemment il n’y en a toujours pas assez. On met d'abord Bouddah et on construit autour.
Le soir nous avons refait un tour au marché de nuit, mais bon, tout cela est toujours la même chose, des habits, des souvenirs, donc beaucoup de touristes. Nous nous sommes quand même restauré dans le « food-market », ceci consiste à plein de petites boutiques qui font la cuisine autour d’une grande place avec des tables et chaises.
Pour payer il faut acheter des coupons à un guichet et ensuite on choisit ce qui nous fait envie et on se met à une table pour manger .Nous avions déjà connu ce concept en Malaisie il y a deux ans. En rentrant nous avons remis nos vélos à la location, il était pourtant 22h30, mais pas de souci, c’était encore ouvert. Le lendemain départ pour Chiang Rai, plus au nord.
Pour partir de la guest-house et aller à la gare routière pas de souci on sort dans la rue et on trouve tout de suite un taxi qui nous amène, par contre nous avons loupé le bus de 11h, donc il a fallu attendre le prochain à 13h30. Les réservations faites nous sommes allés manger en attendant.Organisation autour des bus toujours parfaite, tout le monde veille à ce que vous preniez le bon bus, bus impeccable, très confortable, seul hic comme toujours, la climatisation. Nous avons donc eu très froids, on n’a pas voulu prendre nos pulls pour un trajet de 3 heures, juste un petit foulard, mais erreur, nous nous sommes gelés. Tandis qu’il fait 30° dehors, la clim tourne à 20° et les gens se mettent des anoraks et bonnets à l’intérieur. Apparemment la climatisation est le signe de la réussite et de la modernité en Asie.
Le lendemain nous avons loué une moto comme d’habitude et avons fait un petit tour dans la campagne vers le temple blanc, le What Rong Khun. Monument très prisé ici.
C’est un monument contemporain fait par un artiste local très connu en Thaïlande. Un peu le "Gaudi" local.
Le monument est toujours en construction et est financé par la vente des peintures et les « ex voto » des gens.
Ceux-ci coûtent 30 bahts, on y écrit son message et on l’accroche dans une sorte d’arbre prévu à ce sujet.
Quand il y a en trop on les décroche et les accroche au plafond des galeries entourant le « What ».
Beaucoup de gens adorent cet endroit, personnellement je n’ai pas beaucoup accroché, cela fait un peu « Walt Disney » ou « Neverland » de Michael Jackson, mais ça n’engage que moi bien sûr. La ville de Chang Rai n’a pas beaucoup de charme, même pas du tout je dirai, c’est composé d’une grande rue nationale, pleine de trafic, qui se tire en longueur. Il y a quand même un marché de nuit sympa avec danses et chants
et un « foodmarket » où on peut manger des insectes frits.
Je vais voir ce soir si j’ai le courage d’en manger. Les criquets me font pas trop peur, mais les vers de bambou m’inspirent que très peu !
Anita