Battambang veut dire « le bâton perdu et retrouvé » la légende dit que c’était un bûcheron géant qui avait un bâton grand comme un arbre qui s’opposa au roi Khmer. Il fit tournoyer son bâton et le lança si violemment dans les airs que celui-ci disparut. L’endroit où on le retrouvait prit le nom de Bat Dambang (Battambang). Il y a d’ailleurs une grande statue à l’entrée de la ville qui représente le fameux bûcheron avec son bâton.
Battambang est la deuxième ville du Cambodge, mais fait plutôt impression d’une petite ville de campagne. Pas très animée, pas très éclairée le soir. A 21.00 heures il n’y a plus personne dans les rues. Ambiance rétro souvent, par exemple le repassage dans les pressings se fait encore avec des fers au charbon de bois
et dans la rue bien sûr, souvent les activités se passent sur le trottoir.
Nous avons loué une moto pendant les trois jours là et nous avons sillonné la campagne aux alentours.
Visite de quelques temples datant du temps d’Angkor. Par contre en bien plus mauvais état, beaucoup de pierres éparpillés partout. Ici les temples sont des espaces ouverts à tout le monde. Souvent les enfants jouent autour et pourtant le danger est toujours présent.
Il y a toujours la fameuse police du tourisme qui vient réclamer ses 2 dollars par personne. Le premier jour nous étions déjà tard dans l’après midi, nous n’avions donc pas le temps de visiter d’autres monuments. Avec le papier de la police du tourisme on peut visiter plusieurs monuments qui se trouvent à proximité. Nous expliquons donc à notre policier que nous irons voir le reste demain, il ne peut pas nous faire un papier qui soit encore valable demain ? Non, il ne peut pas. Bon, il nous fait une petite ristourne alors pour la fin de la journée ? Ok pour 2 dollars. Quand je demande le reçu, il me dit non. Ce qui veut dire que les 2 dollars sont partis directement dans sa poche. Voilà comment on fait des affaires…….
Un chauffeur de tuk tuk nous avait parlé d’une grotte de laquelle sortaient des chauves souris tous les soirs, comme nous avions déjà vu à Mulu en Malaisie. Ce site n’est mentionné dans aucun guide, mais les chauffeurs de tuk tuk le connaissent. Effectivement super, et ici nous nous trouvons beaucoup plus près. Des milliers et des milliers de petites chauves souris qui sortent à 18 heures pile de leur grotte en gros nuages et partent dans le ciel au dessus des arbres.
Le lendemain nous sommes partis pour prendre le bambou train. Sur une ancienne voie ferroviaire française, on fait circuler des plates formes faites de bambou qui posent sur des bogies entraînées par des moteurs genre tondeuses à gazon. Cela s’appelle des noris.
C’est une voie unique, on ne peut donc pas croiser, il faut enlever une des plates formes, la poser à terre, laisser passer l’autre et la reposer sur les rails. La règle est que c’est le moins chargé qui doit laisser la priorité. Ça va quand même assez vite, entre 40 et 50 km par heure, le freinage se fait par pression avec le pied d’un morceau de bois sur la roue.
Ça secoue pas mal aussi car les rails sont irréguliers et parfois pas à la même hauteur.
Nous nous sommes arrêtés près d’une briqueterie. Donc petite visite guidée,
très intéressante,
et après retour par le même chemin.
Sur la carte sommaire de la région, donné par la GH, nous avons vu que nous pouvions rejoindre un temple de l’époque angkorien.On a tenté, eh bien, piste très difficile
; ça nous a bien pris 4 heures. Nous étions plein de boue et la moto aussi. Nous ne pouvions pas la rendre comme ça. Nous nous sommes donc arrêté dans une "station de lavage" pour moto.
Par la même occasion nous nous avons fait laver nos chaussures...
En route nous nous sommes arrêtés dans un petit resto très local sur le bord de la rivière.
Pas de chaises, ni de tables, nous nous sommes assis par terre sur une terrasse de bambou et avons mangé de très bonnes anguilles.
Cette belle balade nous a permis de voir de beaux paysages
et nous avons été récompensé par la vue que nous offrait le temple.
Troisième jour, visite de l’école de cirque, Phrare Ponleu Selpak, nous sommes resté un jour de plus pour voir cela. Cette école a été crée suite à un atelier de dessin commencé dans les camps de refugiés cambodgien près de la frontière Thaïlandaise. Cet atelier était fait pour donner un moyen d’expression aux enfants traumatisé par la guerre. Quand les gens sont revenus vers leurs villages dans la région de Battambang, l’atelier a suivi. On s’est aperçu que pour beaucoup d’enfants c’était difficile de rester tranquille et assis pour dessiner. C’est comme ça qu’on a commencé à enseigner le cirque. Actuellement le site comprend une école d’art visuel, de musique et de la scène. Il y a l’école publique qui s’est joint sur le site. 70 jeunes habitent sur place, des orphelins ou des enfants qui ont été récupéré en Thaïlande après avoir été vendu pour la prostitution. Cet internat est aidé par l’UNICEF. Environ 450 enfants des villages environnants participent aux ateliers divers de leurs pleins grés.
Nous avons eu une visite guidée par un jeune français qui est là depuis un an. L’administrateur est un ancien danseur classique qui est sur place depuis 4 ans déjà, un français aussi. L’école existe depuis 1986 environ et plusieurs des professeurs actuels sont issues de la première vague d’élèves. On ressent un grand enthousiasme aussi bien par l’encadrement que par les élèves. Il y a un vrai suivi, l’école donne un diplôme reconnu à la fin du cursus et on essai d’insérer les enfants dans la vie professionnelle. L’atelier de graphisme par exemple travaille pour d’autres ONG,
fait des petits courts métrages éducatifs etc.
Le soir nous avons assisté au spectacle de cirque par des enfants qui sont en troisième année et c’était vraiment bien,
plein d’enthousiasme et de gaieté.. Il faut savoir que le cirque passe deux fois trois mois en métropole pour faire des spectacles. En fin d’année ce sera en Bretagne et en Normandie. Allez les voir donc, ça vaut le coup. Plus d’info sur leur site, vous pouvez le mettre en français http://www.phareps.org/
Anita