· Pour venir à Bangkok, la dernière partie de notre voyage, nous avons décidé de prendre le train à Phitsanolok, en troisième classe pour éviter la clim. 6 Heures en TGV (train grandes vibrations), des rames qui datent d’il y a 50 ans au moins.
Un voyage pas si inconfortable que ça et toutes fenêtres ouvertes, courants d’air garantie.
Nous avions prévus quelques provisions pour le voyage, mais ce n’était pas nécessaire, à chaque gare il y avait quelqu’un qui montait avec de la nourriture et des boissons.
Pascal a donc pu manger un riz frit et moi un Tom Yam instantané
(soupe aux nouilles très relevée), comme je mange déjà très souvent à la maison. Nous sommes arrivés en fin d’après-midi à l’hôtel, un hôtel tout ce qui est d’Asiatique, c'est-à-dire pas de déco, grande chambre qui fait penser à un hall de gare, mais propre et fonctionnelle et comme on pourra le constater, calme. Parce que Bangkok est quand même le summum du trafic, du bruit et de la pollution. Je dois avouer qu’en arrivant cela ne m’a pas fait envie du tout. Surtout qu'à certains endroits il y avait les barbelés à cause de la tension sociale.
Mais mon GO assure et m’amène le soir (St Valentin oblige) dans un petit restaurant à deux rues de là qui se trouve, oh surprise, dans un jardin exotique avec une veille maison traditionnelle en bois en plein milieu des immeubles, un endroit un peu préservé (très rare).
La maison est un peu comme un musée, meublé dans le style colonial du début du 20ème siècle, avec des veilles photos au mur, très beau. C’est le lendemain que les choses sérieuses commencent, il faut se jeter dans cette circulation infernale sans se perdre. Heureusement que le propriétaire du resto nous a bien renseigné. Il parle un français parfait, il est d’origine Belge, mais habitant à Bangkok depuis son plus jeune âge et parle donc également le Thaï et l’anglais. Pascal c’est donc bien débrouillé pour trouver tout ce que nous voulions voir, en utilisant tous les transports disponibles, les bateaux bus sur les khlongs
, le bus locale et le « skytrain » (métro aérien). Bien sûr ici également les visites des temples sont au programme,
la culture du pays tourne autour de cela. Ils sont quand même un peu différents. J’ai bien aimé le Wat Pho
et le Wat Arun, surtout le dernier au coucher du soleil,
il est illuminé le soir et se trouve au bord de la rivière. J’ai beaucoup moins apprécié le Palais Royal,
trop cher pour ici en comparaison avec d’autres monuments que nous avons déjà visité. Dimanche matin nous avons fait le plus grand marché du monde « Chatuchak Market », impressionnant, mais trop de trop, on a du mal à croire que ces vendeurs trouvent des clients, surtout qu’ils vendent tous la même chose. Très bonne exemple de la surconsommation en outrance. En rentrant du marché nous avons retrouvé une famille française de Lille, en voyage pendant un an, « les gnous ». Nous les avions connus par intermédiaire de notre voisine, en se parlant par-dessus la haie il y a deux ans, à notre retour de tour du monde. Ils envisageaient d’en faire un et peut-être que notre enthousiasme leur a donné le dernier déclic. C’était donc très sympa de se trouver ici et de partager un repas et des expériences avec Stéphane, Isabelle et Nell.
Notre dernier jour a consisté à la visite de la maison de Jim Thompson et le quartier chinois. Jim Thompson était un américain né avant la première guère qui était architecte à New York. Pendant la deuxième guère mondiale il s’est engagé dans l’armée américaine et a servi dans les services secrets, dans ce cadre il a été envoyé en Thaïlande en 1945. Il s’est ensuite installé ici. Il se passionne pour la soie thaïe et se consacre à la renaissance de cet artisanat tombé dans l’oublie. Il a également construit sa résidence à Bangkok avec 6 Maisons traditionnelles en teck, toutes meublées
avec des pièces antiques, vraiment magnifiques. Cet endroit se trouve en pleine ville, face à la rivière et entouré d’immeubles également, malheureusement. Nous ne sommes pas restés très longtemps à Chinatown,
parce qu’à vraie dire, ça me sort un peu par le nez maintenant tous ces produits de piètre qualité en si grosse quantité. Pourtant il y avait du bon canard laqué, mais pas seulement çà!
Entre les deux quand même encore un petit temple….Celui-ci quand même avec le plus grand bouddha du monde en or massif, 5.5 tonnes d’or pur!
Il a été découvert dans les années 50 quand on a voulu hisser le bouddha en stuc sur son emplacement en hauteur. En le cognant le plâtre s’est cassé et on a découvert une statue en or. Il avait été caché ainsi pour le protéger contre l’envahisseur d’il y a quelques centaines d’années. Il daterait d’environ 700 ans. Voilà la fin de notre périple en Thaïlande, demain nous nous envolons pour la Birmanie et ce sera une autre histoire, pas simple paraît-il pour se déplacer ni pour avoir internet, donc si vous n’avez pas de nouvelles tout de suite….
Anita