Notre dernière journée à Chiang Mai nous l’avons débutée par une sortie dans la campagne, plus vers de nord, en direction du Triangle d’Or. Pour ceux qui ne savent pas, le Triangle d’Or est une pointe que forment trois pays, le Laos, la Birmanie et la Thaïlande. C’est là que se faisait, (je ne sais pas si je dois laisser l’imparfait !), le trafic d’opium et cela rapportait beaucoup d’argent aux trafiquants d’où le nom or à cette forme géométrique.
C’est un endroit très touristique et nous n’y sommes pas allés. Nous avons préféré découvrir des villages traditionnels et même si nous n’y croyons pas trop, nous en avons trouvé deux à 40kms de Chiang Rai. Ce ne fut pas facile car les panneaux d’indications nous n’y comprenons le plus souvent rien. La chance a été un peu de notre coté et en demandant assez fréquemment, nous avons réussi à trouvé le village de Thummajaric.
C’est un village paisible un peu sur une colline. Nous y sommes arrivés dans l’après midi et les gens étaient tranquillement devant leurs habitations. Certains s’amusaient avec les enfants et j’étais surpris de voir qu’ils jouaient avec de l’argent.
Un papa portait son bébé et c’est bien laissé prendre en photo.
Ce n’est pas souvent que l’on voit des papas porter comme cela leur enfant. Les maisons sont simples, en bambous tressés et recouvertes d’herbes sèches. D’ailleurs c’est l’activité du village de récolter ces grandes herbes et de les faires sécher.
Je suppose qu’il doit falloir les changer souvent car elles me paraissent fines. Sur ces toits naturels perce parfois une parabole pour rappeler que la civilisation télévisuelle est arrivée jusque là !
Les habitations sont basses avec très peu d’ouvertures, certainement pour une question de chaleur. Le sol du village est fait de terre et à certains endroits c’était très pentu, quand c’est la mousson cela doit être un tout autre panorama.
Ce village de Thummajaric est constitué de minorité Yao. Nous nous sommes ensuite déplacés au village Cho Pa Kha qui est habité par une minorité Akha. Je pensais que peut être les constructions seraient différentes mais en fait elles se ressemblaient. Nous avons vu quelques vielles dames en costume traditionnel mais nous n’avons pas pris de photo pour respecter leur intimité et leur tranquillité.
Le charcutier du coin avait mis les saucisses à sécher!
Dans la campagne c’est le commencement du repiquage du riz. C'est-à-dire que le riz à germé dans des petites parcelles et maintenant chaque plan est mis un par un dans les rizières. J’ai planté un brin de riz, cela les a fait rire, j’espère qu’il va bien pousser. Je suis toujours admiratif et respectueux de ces gens qui travaillent si dure, car ce n’est pas évident comme travail.
Toujours courbé, sous le soleil ou sous la pluie parfois et dans l’eau et la boue toute la journée.
Nous sommes aussi passés par une plantation de thé. Il n’y en a pas beaucoup dans le pays car la Thaïlande n’est pas un pays producteur.
La région en revanche est productrice d’ananas, sur le bord de la route vous pouvez en acheter car tous les 300 mètres il y a un stand de vente. Dans les champs, il ne reste plus que les feuilles. Bien entendu ils sont très bons ces ananas, comme tout fruit qui a muri naturellement au soleil.
De retour à Chiang Mai, nous sommes passés par un marché qui était sur notre route. Beaucoup de feuilles de toutes sortes et de légumes pour la soupe.
Ici elle est souvent très gouteuse avec un bon bouillon.
J’ai remarqué un tourne-broche original, les poulets grillaient avec un mécanisme qui les actionnait. Une marionnette était reliée à la manivelle et cela donnait l’impression que c’était elle qui faisait tourner les grillades, trop bien !
Notre détour par Chiang Rai se termine et c’est au fil de l’eau que nous rejoignons Thaton, presque à la frontière birmane, après 5 heures de « longtail »
Notre conducteur de bateau est très fort car ce n’est pas évident de naviguer sur la KOK. Il y a des rochers et aussi des rapides que seul un homme connaissant bien les lieux peut prendre. Le décor est joli avec de belles forêts de bambous. Des pêcheurs au carrelet
ou au filet
s’activent pour que la journée soit bonne. Nous avons fait une petite halte en chemin pour l’arrêt « pipi » et aussi manger une bonne soupe.
Reprise de la navigation et de ses imprévus. Nous avons touché plusieurs fois le fond ou des rochers et une autre fois il a fallu que notre capitaine se mette à l’eau pour rétablir la situation. Mais tout ça dans la bonne humeur et avec le sourire.
Et maintenant voilà le pont de Thaton qui se montre,
nous sommes donc arrivés….à plus !
Pascal