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28 novembre 2015 6 28 /11 /novembre /2015 16:47
Premiers pas a Cuba

C’est tard dans la soirée que l’avion fait sa descente sur Cuba. Normalement j’aime bien voir les villes de nuits, je peux mieux mesurer leurs étendues au travers des lumières qui les illuminent. En descendant sur la Havane ce ne fut pas le cas, les lumières aux alentours étaient éparses et sur la ville c’était très modeste… Oui Pascal tu arrives dans un des derniers bastions communiste et la lumière y est beaucoup moins aveuglante!

L’aéroport José Marti me confirma la notion de modeste. L’intérieur était peint de rouge et j’y ai vu là aussi une confirmation de l’orientation politique. Nous avons peut être eu de la chance car nos bagages sont sortis en premier et les contrôles de douanes ce sont bien passés, même si comme dans la chanson de Zebda, il a fallu tomber la chemise ! Fouille méticuleuse et comme je suis sain de corps, pas de problème, circulez!

De ce fait après avoir échangé nos monnaies et trouvé un taxi, nous sommes arrivés à la casa de Maryla et Yosvany vers 23h00. Elle n’est pas loin de l’aéroport. Ce fut un peu difficile pour le chauffeur de trouver l’habitation car les rues ne sont pas marquées et la numérotation laisse à désirer ! C’est le moins que l’on puisse dire. Il fallait quand même trouver le numéro 20031 qui en fait se situe dans une suite illogique qui est dans plusieurs rues ! Vous ne comprenez pas cette explication je suppose et bien la numérotation c’est comme ça !

Heureusement, j’avais noté le numéro de téléphone. Le chauffeur à quand même téléphoné trois fois et c’est le propriétaire qui est venu au bout de la rue pour nous faire signe. Je signale que le GPS est strictement interdit à Cuba et les douanes ne rigolent pas avec ça !

La casa est très bien et l’accueil très chaleureux. Nous nous faisons la bise et nous avons l’impression de nous connaitre, nous sommes libres avec tout le monde. Notre espagnol est lui aussi « modeste», mais cela ne nuit pas aux échanges car tout le monde est plein de bonne volonté.

A notre horloge biologique il est 5h00 du matin et nous sommes levés depuis 6H00 la veille, la journée a donc été longue. La nuit a été bonne et réparatrice, heureux de nous retrouver dans un lit inconnu mais combien apprécié.

La journée du 25 est une journée de transition et de récupération…normalement ! Après un bon petit déjeuner nous avons décidé de nous rendre à Santiago de las Vegas, ville située à 16 kms de là ou nous sommes. Cette ville n’est pas touristique et c’est très bien pour faire nos premiers pas à Cuba. Nous avons pris un «collectivo» pour nous y rendre. Ce sont les vielles voitures américaines qui servent à cela. Il suffit de leurs faire signe et le chauffeur charge le véhicule au maximum. De ce fait le cout de la course est divisé par le nombre de personnes. Pour 1 Cuc (monnaie convertible =0,90€) nous avons pu faire le déplacement. Les voitures américaines il y en a partout, c’est un musée de l’automobile américaine ici. Certaines sont merveilleuses et rutilantes, de vrai bijoux ! D’autres sont plus vétustes et l’on peut se poser la question de savoir comment elles roulent mais le fait est qu’elles roulent ! Je reviendrais sur le parc automobile cubain plus tard quand ma collection de voitures américaines sera plus conséquente.

Cette petite ville de Santiago de las Vegas est quand même très agréable et tranquille. Nous nous sommes baladés à pied et avons fait des rencontres. Les gens sont très gentils et avides de communiquer. Cela tombe bien, nous aussi. Le tour de l’église, puis quelques rues commerçantes. Mais là le terme commerçant prend une toute autre dimension. Les commerces manquent de tout et souvent les étagères sont peu remplies quand elles ne sont pas vides. Ici le slogan ce n’est pas « consommer pour produire » ! Depuis quelques années le gouvernement veut réduire le nombre de fonctionnaires et permet à ces personnes qui perdent leur travail, ou d’autres qui n’en ont pas, de développer des petits boulots à leur propre compte. Ici c’est le réparateur de briquets, il les recharge en gaz moyennant quelques Pesos Cubain (la deuxième monnaie locale, un pesos MN, Monnaie Nationale, = 0,037€). Là c’est le coupeur de choux, ce dernier servira de salade. Le bureau de poste attend ses clients ainsi que le restaurant, le Che servira d’accueil ! Nous passons devant un petit commerce avec de belles barriques en bois, je pensais que c’était du vin mais erreur c’est du Ron, rhum pour nous ! Mais ce n’est pas la même chose. Le rhum que l’on connait est fabriqué à partir du jus de cannes distillé mais le Ron est issu de la fermentation de la bagasse (fibre de la canne pressée) plus le jus. Après seulement il y a distillation. Plus loin c’est l’école avec les écoliers en tenue. Les garçons jouent aux billes ou au ballon, comme moi il y a 50 ans !

Nous apprenons dans nos discussions qu’il y a une église à trois kms de là, à El Ricón, qui est l’une des plus connue de Cuba. C’est le Santuario Nacional de San Lazaro. Elle a eu la visite du Pape François en septembre 2015. Je vous laisse regarder sur internet l’historique de Saint Lazare mais sachez que les gens viennent de tout Cuba, souvent pieds nus où sur les genoux pour le grand pèlerinage du 16 décembre pour vénérer ce protecteur des malades. San Lazaro a plusieurs représentations en fonction de son origine, africaine ou amérindienne, il est aussi Babalú Ayé, un orisha de la Santeria.

En rentrant à pied vers Santiago de las Vegas nous avons été accostés par un homme en vélo. Il s’arrête et nous demande d’où sommes-nous. Quand je lui dis français, il me site Jean Jacques Rousseau. De suite je comprends que la personne est intéressante à la discussion. Nous avons parlé de son pays et de l’embargo subit, il est ouvert et sans retenu. Il nous invite à sa maison et nous acceptons. Amauricé est un être gentil, il nous présente sa femme et un couple d’amis présents. Il nous montre ses cochons, une bonne quinzaine, tous bien propres et en bonne santé. Il possède du terrain et nous allons voir ses caféiers, ses manguiers et son manioc, appelé ici yucca. Il a aussi de beaux avocatiers et veut à tout prix nous en donner. Il prend sa perche et échelle et nous allons à la cueillette. A la maison il nous sert un petit vin à 8° qu’il fait lui-même, c’est bon. Nous palabrons encore un peu et c’est l’heure de nous séparer. La photo est prise pour immortaliser cette belle rencontre ainsi que l’adresse pour envoyer la photo quand nous rentrerons. Nous avons toujours fait cela dans nos voyages et nous tenons parole.

Après avoir mangé une pizza locale à Santiago, plus de pate que de sauce ou légumes, nous avons décidé d’aller à pied au Mausoleo de Antonio Maceo. C’est un héros de l’indépendance cubaine qui a lutté contre le colonisateur espagnol, il est mort en1896. Mort en action comme écrit sur sa tombe.

Pour nous y rendre, comme rien n’est indiqué, nous avons sans le savoir traversé un camp militaire et c’est en sortant, par l’entrée principale que nous avons été interceptés. Tout le monde était surpris de nous voir là et ils se demandaient par où nous étions entrés. Nous avons profité de cet effet de surprise pour demander où était le mausolée de Maceo et du coup on s’en est bien tiré.

Après tout cela nous avons regagné la casa comme nous sommes venus, en « collectivo ». Notre journée devait être faite de repos mais il n’en fut rien !

Demain le réveil sonnera à 5h, pour prenons un vol intérieur pour rejoindre l’extrémité Est de l’île, la ville de Baracoa.

Premiers pas a Cuba
Premiers pas a Cuba
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commentaires

A
bon voyage à vous 2 ! il fait beau là-bas puisque vous êtes en tee-shirt ! Je voyage avec vous par la pensée et la récit de cette nouvelle aventure ... Bises
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T
bon voyage les zamis et attention a vous ..
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